L’affaire Grégory en dix grandes dates Le meurtre du petit Grégory Villemin, commis il y a 35 ans, reste l’une des plus grandes énigmes criminelles en France 16 octobre 1984: assassinat de Grégory Le corps de Grégory Villemin, quatre ans, est découvert dans la Vologne (Vosges), pieds et mains liés Son oncle a reçu quelques heures plus tôt un appel téléphonique anonyme revendiquant l’assassinat Le lendemain, les parents, Jean-Marie et Christine Villemin, reçoivent la lettre d’un «corbeau» Le corbeau 5 novembre 1984: Laroche inculpé Bernard Laroche, cousin de Jean-Marie, est inculpé d’assassinat par le juge Jean-Michel Lambert et écroué Désigné par une expertise graphologique, il a aussi été mis en cause par sa belle-soeur Murielle Bolle Elle l’a accusé d’avoir enlevé l’enfant en sa présence Elle s’est ensuite rétractée 29 mars 1985: Laroche tué par le père Jean-Marie Villemin, qui le tient pour le meurtrier, tue d’un coup de fusil Bernard Laroche, libéré deux mois plus tôt 5 juillet 1985: Christine Villemin inculpée Christine Villemin, désignée comme possible «corbeau» par des graphologues, est inculpée Elle est écrouée durant quelques jours 3 février 1993: Christine Villemin innocentée Non-lieu pour Christine Villemin, dont le renvoi aux assises, en décembre 1986, avait été cassé en 1987 16 décembre 1993: Jean-Marie Villemin condamné Jean-Marie Villemin est condamné à cinq ans d’emprisonnement, dont un avec sursis, pour le meurtre de Bernard Laroche Il est libéré quelques jours après, ayant purgé l’essentiel de sa peine en détention provisoire, de mars 1985 à décembre 1987 28 juin 2004: L’Etat condamné L’Etat est condamné à verser 35.000 euros à chacun des parents de Grégory pour dysfonctionnement de la justice 3 décembre 2008: nouvelle recherche ADN La cour d’appel de Dijon, saisie par les époux Villemin, rouvre l’enquête pour une nouvelle recherche d’ADN Une précédente analyse, en 2000-2001, n’avait rien donné Le 24 avril 2013, le procureur général de Dijon, Jean-Marie Beney, présente les derniers résultats Non concluants. Le dossier n’est pas clos. L’espoir» de trouver le coupable «s’éloigne» 16 juin 2017: nouvelles mises en examen Des années plus tard, l’affaire est relancée par des incohérences dans la chronologie des faits, révélées par le logiciel d’analyse criminelle Anacrim Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle et grand-tante de Grégory sont soupçonnés à leur tour d’être les «corbeaux» Ils sont mis en examen pour «enlèvement et séquestration suivie de mort» et incarcérés Ils sont libérés quelques jours plus tard, sous contrôle judiciaire strict Murielle Bolle est mise en examen le 29 juin pour «enlèvement suivi de mort» et écrouée jusqu’au 4 août 16 mai 2018: annulations Les trois mises en examen de juin 2017 sont annulées pour des raisons de procédure La défense de Murielle Bolle se pourvoit en cassation car sa garde à vue de novembre 1984 n’a pas été invalidée Le 16 janvier 2020, la cour d’appel de Paris annule cette garde à vue qui s’est déroulée dans des conditions non constitutionnelles ll maintient toutefois au dossier les déclarations faites par Murielle Bolle préalablement devant les gendarmes, puis devant le juge d’instruction
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