Fuite de Carlos Ghosn : ce que l'on sait

  • il y a 4 ans
«Je n'ai pas fui la justice, je me suis libéré de l'injustice et de la persécution politique», voilà la déclaration de Carlos Ghosn, l'ex-PDG de Renault-Nissan, qui confirme sa fuite au Liban.
Stupeur et tremblement au pays du Soleil Levant. Plus d'un an après son arrestation à Tokyo, le 19 novembre 2018, l'homme se trouve désormais dans un pays qui ne possède pas d'accord d'extradition avec le Japon. Si Carlos Ghosn a confirmé lui-même sa fuite via un communiqué, les conditions de celles-ci demeurent en revanche très floues.
Selon un journal libanais, il serait arrivé à l'aéroport de Beyrouth lundi matin à bord d'un avion privé en provenance de Turquie. Son avocat japonais affirme tout ignorer des conditions de la fuite de son client. «C'est une surprise totale, je suis abasourdi», a déclaré Junichiro Hironaka. «Personnellement, je ne sais même pas encore comment entrer en contact avec lui», a-t-il ajouté.
Autre hypothèse selon la chaîne publique nippone NHK, Carlos Ghosn aurait également pu quitter le Japon sous une fausse identité. En effet, selon les services d'immigration, aucune sortie du territoire réalisée sous son nom n'aurait été effectuée. L'homme d'affaire avait été libéré sous caution fin avril, avec des conditions strictes. Logé dans une maison d'un quartier très chic de Tokyo, il pouvait recevoir des visites de ses enfants, mais interdiction en revanche de communiquer avec son épouse. L'homme d'affaires pouvait voyager à l'intérieur du pays, mais son passeport était gardé par ses avocats et il n'avait pas le droit de quitter le Japon.
Ressortissant libanais, Carlos Ghosn y possède une villa et de nombreux soutiens politiques. Dans son communiqué, il affirme ne pas avoir «fui la justice, mais s'être libéré de l'injustice». Carlos Ghosn a annoncé qu'il communiquerait avec la presse dès la semaine prochaine.

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