Argonne

J'ai fait ce petit film dans le train qui me ramenait de Strasbourg à Paris. Cette ligne, la ligne de l'Est fut aussi celle qui emmena en 1914 les poilus vers l'horreur des tranchés, et en 1940 les populations déportées vers les camps de la mort. En la remontant vers l'ouest, j'écoutais le Paradisium du Requiem de Fauré et j'ai essayé d'arrêter avec une web cam, quelque chose comme une image de quiétude. Celle d'une jeune femme qui, bercée par le ronronnement des roues sur le ballast, s'est endormie. Ce film est une allégorie de la rédemption.