Yvan Colonna : retour sur les premières heures d'une cavale

Lundi 12 novembre, s'ouvre à Paris le procès d'Yvan Colonna, accusé d'avoir participé à l'assassinat du préfet Claude Erignac, commis à Ajaccio le 6 février 1998 *. La victime a été abattue de trois balles tirées dans la nuque. L’arme du crime, un pistolet Beretta, abandonnée par le tueur près du corps, a été dérobée cinq mois plus tôt à Pietrosella, dans une caserne de gendarmerie attaquée par un commando armé. Pendant plus d’un an, l’enquête, qui secoue tous les rouages de l’Etat, piétine. Le 21 mai 1999, une nouvelle opération policière est déclenchée en Corse. Plusieurs militants nationalistes avouent leur participation à l’assassinat du préfet et désignent Yvan Colonna, berger à Cargèse (Corse-du-Sud), comme le tireur. Antoine Sollacoro, son avocat et Frédéric Charpier, co-auteur du livre «Les dessous de l’affaire Colonna» (Ed. Presses de la cité), reviennent sur les jours qui ont précédé la cavale d’un suspect, devenu durant quatre ans l’homme le plus recherché de France. Les représentants de l’accusation n’ont pas souhaité s’exprimer.

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