Jean Bernard Thomasson - Claude Chabrol, l'enfant libre

  • il y a 16 ans
CLAUDE CHABROL, L’ENFANT LIBRE

France – 2007

On connaît le Claude Chabrol bon vivant, provocateur, incapable de résister au plaisir d’un bon mot, d’une pitrerie... Chabrol, l’enfant libre démasque l’homme privé derrière l’homme public.
En redécouvrant Sardent, le village creusois, creuset de sa famille, où il résida entre 1939 et 1945 loin de ses parents demeurés à Paris, Claude Chabrol se remémore : sa vie d’alors, ses passions pour la littérature, le théâtre et déjà le cinéma.
Se révèle alors un esprit indépendant, profondément marqué par cette période de troubles, coïncidant avec celle de la sortie de l’enfance, un temps dont son cinéma rend compte notamment dans son côté sombre et sa traque inlassable de l’obscurantisme, l’hypocrisie, la bêtise. On comprend alors mieux le paradoxe entre cet homme jovial et débonnaire et une oeuvre cynique et tranchante. « Quant à mon éducation, elle s’est faite à Sardent, dans la Creuse, où je me trouvais en 39 lorsque la guerre fut déclarée. Mes parents ont pensé que j’y serais plus en sécurité qu’à Paris. (…) C’étaient ma grand-mère et sa soeur, ma tante Louise, qui étaient chargées de s’occuper de moi. (…) Si mes parents m’avaient laissé à Sardent, c’est principalement parce que mon père était rentré dans un réseau de Résistance. »

(Claude Chabrol, Laissez-moi rire !)

R/D : JEAN-BERNARD THOMASSON • Sc : Jean-Bernard Thomasson • Ph/C : Thierry Czajko, François Hernandez, Jean-Bernard Mercier • M/Ed : Mathilde Muyard • S : Benoît Hardonnière, Xavier Griette • P : Mosaïque Films (Thomas Schmitt), France 5 • 52’ • Betacam • Doc • Coul/Col