Faut-il vraiment se lamenter devant le capotage en règle du projet de fusion entre Renault et FCA? L'intransigeance italienne et sa volonté de conclure vite, sans réelles discussions, sont rapidement apparues suspectes à certains observateurs. De l'autre côté des Alpes, on déploie un cynisme financier bien loin du métier accompli par les pères fondateurs Agnelli. Des actionnaires de FCA ont déjà engrangé 2 milliards d'euros avec la vente de Magneti Marelli, un bijou de famille Fiat. FCA a cédé des actifs, coupé dans les investissements pour augmenter la profitabilité et fait des promesses non tenues. La nouvelle gouvernance de Fiat a ainsi saboté une marque magnifique comme Lancia. Chez Fiat, en dehors de la 500 mise à toutes les sauces, il ne reste que la Panda, la Tipo muée en semi-low cost et l'utilitaire Doblo. Renault semble désorienté sur la suite à donner à son alliance avec Nissan. Échanger le japonais avec lequel il pèse 10,61 millions de véhicules vendus contre l'italien pour revenir à 8,4 millions de ventes serait suicidaire. C'est les liens avec Nissan qui importent et le gouvernement français l'a pressenti.
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