Affaire Benalla. « Je lui en veux encore plus », confie Emmanuel Macron en conférence de presse

  • il y a 5 ans
Le président s’est exprimé avec une certaine émotion, ce jeudi 25 avril sur Alexandre Benalla, lors de la conférence de presse dédiée aux solutions de sortie de la crise des Gilets jaunes, ce jeudi 25 avril à l’Élysée.

Emmanuel Macron s’est exprimé avec émotion ce jeudi 25 avril, sur l’affaire Benalla. Le président a répondu à une question du journaliste de l’émission Quotidien, Paul Larrouturou, à la fin d’une conférence de presse très attendue sur ses réponses à la crise des Gilets jaunes, à l’issue du Grand débat national.

« Regrettez-vous d’avoir recruté Alexandre Benalla dont le comportement entache votre quinquennat et scandalise beaucoup de Français et considérez-vous avec le recul et toutes les révélations de la presse qui cherche la vérité, avoir fait une erreur ? », a interrogé le journaliste, pour la dernière question accordée par le chef de l’État.

Emmanuel Macron a pris plusieurs secondes avant de répondre à son interlocuteur. « C’est trop facile de regretter », a-t-il expliqué le visage crispé

« Est-ce que je pense qu’au moment où j’ai été élu, connaissant ce jeune garçon, qui avait vraiment du talent, qui s’était engagé dans ma campagne (….), est-ce que je regrette de l’avoir embauché à l’Élysée ? Non ». « Je pense que c’était extrêmement cohérent avec les valeurs que je porte, c’est sans doute pour cela que je lui en veux encore plus », a confié Emmanuel Macron visiblement ému.

« Il a fait des fautes très graves […] mais il a le droit à la présomption d’innocence ». « Quoique n’ayant jamais été protégé par l’Élysée, qui l’a sanctionné, qui l’a ensuite licencié, qui n’a jamais cherché à le protéger à l’égard de quelque service administratif […], il n’a pas donné une bonne image », a poursuivi Emmanuel Macron.

« Donc je le regrette pour cela mais je ne regrette pas les choix qui ont été faits à d’autres moments, où je ne savais pas tout ». « Quand vous décidez d’employer quelqu’un, il y a une part de risque », a-t-il ajouté, estimant qu'« on en avait sans doute trop fait » sur cette affaire.