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Clichy. Le chef de cabinet de l’ancien maire condamné pour avoir trempé dans un trafic de cocaïne.

Le chef de cabinet de l’ancien maire de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) a été condamné, ce jeudi 21 mars, à six mois de prison ferme, pour avoir pris part à un trafic de cocaïne en 2017, après avoir quitté ses fonctions à la mairie.

« En 2015, j’allais mal, j’ai commencé à me droguer […] J’ai fait des choses, je le regrette », a-t-il déclaré à l’audience, reconnaissant avoir vendu des stupéfiants mais seulement à un cercle d’amis restreint. Depuis, « je me suis ressaisi, j’ai trouvé du travail », a-t-il ajouté. Le chef de cabinet de l’ancien maire de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) a été condamné, ce jeudi, à six mois de prison ferme, pour avoir pris part à un trafic de cocaïne en 2017, deux ans après avoir quitté ses fonctions à la mairie.

Dans le détail, Mehdi Boutara, 37 ans, a écopé d’une peine de trente mois assorti de 24 mois de sursis et 20 000 euros d’amende. Il a comparu devant le tribunal correctionnel fin février, aux côtés de douze hommes et une femme soupçonnés d’avoir participé, à différents degrés, à ce trafic de cocaïne et de cannabis entre la Martinique et la région parisienne. Il était mis en cause pour avoir revendu de la cocaïne à Clichy. Il avait déjà été écroué en octobre 2017 puis remis en liberté après 4 mois, sous contrôle judiciaire. Le procureur avait requis à l’encontre du trentenaire, dont le casier était vierge, deux ans dont un avec sursis et 5 000 euros d’amende.

Une plainte de la mairie classée sans suite
Chef de cabinet de l’ancien maire PS, Gilles Catoire, entre 2011 et 2015, Mehdi Boutara avait quitté la mairie de Clichy au moment du changement de majorité municipale. Au moment de son interpellation un tampon officiel avait été retrouvé par la police chez lui et les services de la mairie avaient porté plainte. Elle a depuis été classée sans suite, a indiqué à l’Agence France Presse (AFP) le parquet de Nanterre.

Selon l’accusation, la tête de réseau présumée, 29 ans, condamnée à quatre ans de prison, acheminait de la résine de cannabis, « rare et chère » en Martinique et en ramenait de la cocaïne, bon marché sur l’île, par l’intermédiaire de mules. Une infirmière lui avait sous-loué un studio à l’hôpital Beaujon, qu’il sous-louait à son tour à un ami qui lui servait de « nourrice » pour entreposer la drogue. Elle était ensuite détaillée et revendue à des dealers.

Le procureur avait requis sept ans de prison à l’encontre de ce principal prévenu. Rappelant que son client n’avait jamais été incarcéré avant cette affaire, son avocate avait argué dans sa plaidoirie qu’il ne s’agissait « pas du tout » d’une « structure de criminalité organisée ». Il y a « peu de clients », ce sont « soit des amis soit des connaissances du quartier », avait notamment dit Me Sophie Rey-Gascon. Sur les 14 prévenus, seuls deux étaient en récidive, avait souligné un autre avocat à l’audience.

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