8ème RPIMa - Afganistan - Récit d'un soldat blessé

  • il y a 16 ans
Un des soldats blessés dans l'embuscade des Taliban le 18 août en Afghanistan raconte cette longue après-midi meurtrière qui a couté la vie à 10 de leurs camarades. Il n'y a jamais eu "de tir fratricide" affirme-t-il.

"On était seuls au monde", témoigne un soldat ariégeois du 8e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMa) de Castres blessé dans l'embuscade des talibans qui a tué 10 de ses camarades le 18 août en Afghanistan, dans l'édition de samedi de la Dépêche du Midi.

"Nous avons été tout le temps sous un feu à 360°. Nous avions 22 hommes dans le col et huit en bas. Les insurgés étaient 150", explique Kevin Gil, 20 ans qui a retrouvé il y a huit jours son domicile ariégeois après avoir été soigné à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris.

Pour le jeune parachutiste qui a "pris une rafale dans les jambes", "il y a bien eu des vagues aériennes rapides, mais qui ne ciblaient pas au bon endroit", malgré les "corrections par radio" de la patrouille.

Kevin Gil estime que la population locale "était au courant" de l'embuscade, car "toutes les portes" des maisons du village où il a cherché à se protéger étaient fermées.

"Il m'a fallu plus de trois heures pour atteindre un hôpital militaire de campagne. Je croisais des renforts qui montaient et ne comprenaient pas notre manoeuvre. On a repris la grêle du feu. Les blessés criaient (...) Puis des hélicoptères ont pu récupérer nos hommes", explique-t-il.

"Personne n'a eu peur, conclut-il, sinon personne ne s'en serait tiré. Nous n'avons pas fait n'importe quoi. Jamais de tir fratricide. Toujours un combat coordonné" qui a duré "tout l'après-midi".

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