'Hostages and Puppets': No more Statesmen in the West, says Assad

  • 6 years ago
President Assad's interview with the Russian NTV Channel on June 24, 2016.

Transcript: http://sayed7asan.blogspot.com/2018/06/hostages-and-puppets-no-more-statesmen.html
Transcript
00:00L'un des principaux acteurs (du conflit en Syrie) est les États-Unis, et Trump a tenu sa réunion à Singapour avec Kim [Jong-Un].
00:08Récemment, l'Iran a déclaré qu'ils ne rencontreront jamais Trump, parce que Kim n'est pas musulman [propos sectaire impossible de la part de l'Iran] et qu'il ne comprend pas ce qui se passe, ils ne parleront jamais à Trump.
00:20Seriez-vous prêt, s'il le faut, à rencontrer Trump directement ou indirectement ? Pensez-vous qu'il vous est nécessaire de parler à Trump ?
00:28Nous pensons que discuter, parlementer ou négocier avec votre adversaire, et bien sûr avec quiconque, est productif,
00:38mais dans ce cas, depuis que nous avons eu la première négociation avec les Etats-Unis en 1974, nous n'avons jamais abouti à quoi que ce soit dans le moindre dossier.
00:48Le problème avec les Présidents américains, c'est qu'ils sont otages de leurs lobbies, des grands médias, des grandes sociétés, de la finance, du pétrole, de l'armement, etc.
01:01Donc, ils peuvent vous dire tout ce que vous voulez entendre, mais ils feront le contraire ; c'est actuellement le cas, et ça devient même de pire en pire, et Trump en est un exemple très frappant.
01:09Donc parler et discuter avec les Américains maintenant sans raison, sans rien obtenir, ne serait qu'une perte de temps.
01:18Nous ne sommes pas heureux de parler avec les Etats-Unis simplement parce qu'ils sont les Etats-Unis.
01:23Nous sommes prêts à discuter avec quiconque pourrait être productif, et nous ne croyons pas que la politique américaine sera différente dans un avenir prévisible.
01:33Donc encore une fois, ce serait simplement une perte de temps maintenant.
01:35Chaque fois que je pense à la Syrie, je me rappelle que vous êtes médecin de carrière, que vous avez vécu longtemps à Londres, que vous avez été intégré dans cette société,
01:44et que cette société vous considère maintenant comme un symbole du mal sur la terre, et tout le monde y affirme – dans les journaux, les politiciens –
01:55que vous empoisonnez les gens avec des armes chimiques, que vous infligez toutes ces choses horribles à vos propres citoyens.
02:04Comment vous sentez-vous à ce sujet ? Cela exerce-t-il une pression émotionnelle sur vous, sur vous et votre famille ? Comment leur expliquez-vous ce qui se passe ?
02:16En fait, sur le plan émotionnel, nous vivons avec le désastre en Syrie depuis sept ans.
02:19Donc quand vous avez un désastre plus important, vous ne ressentez pas la pression inférieure, vous ne la ressentez même pas.
02:25Je veux dire chaque goutte de sang d'un seul syrien qui a été répandue quotidiennement va susciter beaucoup plus d'émotion que leur faux récit. Voilà pour le premier point.
02:35Deuxièmement, quand vous savez qu'ils mentent, vous ne ressentez rien d'émotionnel.
02:39Vous pourriez ressentir quelque chose s'il y avait des critiques crédibles basées sur des faits et des histoires convaincantes, disons.
02:48C'est là que vous pourriez ressentir, disons, de la douleur ou de la pression émotionnelle, etc.
02:56Le problème avec l'Occident, c'est qu'ils n'ont plus d'hommes d'Etat.
02:59Le substitut des hommes d'Etat et de la vraie politique est la fausse politique, et la fausse politique a besoin de fausses histoires, et les histoires chimiques font partie de ces fausses histoires.
03:11En fait, la politique occidentale... Je ne parle pas des gens, seulement des politiciens : ils n'ont aucune morale, ils n'ont aucune valeur.
03:19Donc lorsque vous faites face à des gens sans valeurs, sans morale, ils n'ont aucune influence sur votre cœur, votre cerveau ou votre esprit.
03:30C'est probablement ma dernière question : chaque fois que nous allons dans la Ghouta occidentale, nous voyons les signes laissés par Daech ou Al-Nosra : « Nous reviendrons ».
03:40Pour nous [Russes], c'est effrayant, parce que nous avons dépensé beaucoup d'argent, nous avons perdu beaucoup de vies en soutenant la Syrie dans sa lutte contre le « califat ».
03:49Donc pour nous, il est effrayant qu'un jour ce terrorisme puisse revenir. Quelle est votre estimation ?
03:57Tout d'abord, c'est une idéologie, c'est une idéologie sombre qui a été promue pendant les cinquante dernières années, près de cinq décennies
04:06– parce qu'elle a commencé à la fin des années 60, et pas seulement dans les années 90 ou après –
04:11dans le monde entier par les wahhabites saoudiens, et bien sûr avec le soutien des États-Unis et de l'Occident en général.
04:21C'est donc un danger religieux avec un soutien politique, c'est les deux. Donc ce n'est pas quelque chose de spontané.
04:30Ils reviendront, bien sûr, parce qu'ils vont être utilisés encore et encore par les puissances occidentales, mais peut-être sous différentes marques.
04:39Ces forces étaient en Afghanistan il y a trente ans et Reagan les appelait les « guerriers saints » (moudjahidines), il ne les appelait pas des terroristes.
04:48Maintenant, ils sont appelés terroristes, mais ils utilisent quand même ces terroristes.
04:51Peut-être que dans dix ans, ils vont être utilisés quelque part dans le monde sous une marque différente ; le même produit, mais avec une nouvelle marque.
05:00C'est donc un outil occidental. C'est pourquoi il est correct de poser des questions sur ce sentiment de danger. Voilà pour le premier point.
05:05Deuxièmement, vous avez raison de ressentir cette inquiétude, même en Russie, mais pas parce que vous avez perdu des vies en Syrie.
05:11(Plutôt) parce que vous avez le même terrorisme en Russie. Comment est-ce que je vois les choses ?
05:15Si ces terroristes étaient victorieux en Russie, je serais en danger : ils viendraient en Syrie et dans d'autres pays, et vice versa.
05:23Donc en défendant les Syriens, vous avez défendu les Russes. Vous avez payé un prix en Syrie pour défendre les Syriens, mais vous défendez aussi les Russes,
05:32parce que le terrorisme n'a pas de frontières politiques ; pour eux, c'est un même champ de bataille de la Russie à la Syrie, peut-être jusqu'à l'Indonésie, et peut-être jusqu'au Maroc et à l'océan Atlantique.
05:46Comment pouvez-vous mettre fin à l'occupation dans le nord de la Syrie avec cet accord entre les Etats-Unis et la Turquie ? Manbij est sur le sol syrien.
05:56Nous avons adopté deux voies : la première et la principale est la réconciliation ; elle a réussi.
06:02C'est par la réconciliation que nous avons pu ramener (de nombreuses) zones à la normalité, où les gens mènent une vie normale et où le gouvernement contrôle la vie des gens à travers les institutions.
06:16L'autre voie est d'attaquer les terroristes chaque fois qu'ils n'abandonnent pas (le combat) et refusent la réconciliation.
06:23Nous allons les attaquer et prendre le contrôle par la force, ce qui n'est pas notre voie préférée, mais c'est le seul moyen de reprendre le contrôle du pays.
06:32Mais ils ont fragmenté le territoire, ils l'ont partagé entre eux, je veux dire les Etats-Unis et la Turquie, ils le considèrent comme le territoire qui contrôle le...
06:42Ne croyez pas cela. Les Etats-Unis contrôlent tout, ils contrôlent la Turquie, ce sont les Etats-Unis qui ont envoyé la Turquie,
06:46et il y a cinq ans, ce sont les Etats-Unis qui ont retenu la Turquie lorsque Erdogan a voulu envahir la Syrie, ils lui ont dit non. Pourquoi ?
06:53Parce qu'à l'époque, les terroristes gagnaient sur le terrain, ils progressaient, alors quel besoin les Etats-Unis avaient-ils d'Erdogan ?
06:59Quand les terroristes ont commencé à battre en retraite, ils ont dit à Erdogan qu'il pouvait interférer maintenant, parce que ça allait mieux pour les Syriens,
07:06pour les Russes, pour les Iraniens et pour les groupes qui combattent les terroristes (Hezbollah, etc.), alors vous feriez mieux d'intervenir pour leur compliquer la tâche.
07:14C'est ce qui se passe, mais toutes ces zones sont sous le contrôle des États-Unis, et de personne d'autre.
07:20C'est pourquoi ils exercent une telle pression sur l'Iran ? C'est ce que vous voulez dire ?
07:24Exactement, pour différentes raisons, mais en fin de compte, les Etats-Unis contrôlent Daech à l'est, ils soutiennent Daech à l'est,
07:30ils soutiennent al-Nusra à Idlib dans le nord-ouest, et ils soutiennent al-Nusra, Daech et d'autres factions dans le sud, mais ils assignent des rôles différents à différents pays.
07:41Parfois, ils demandent aux Turcs (d'intervenir), parfois ils le demandent aux Saoudiens, parfois au Qatar, et ainsi de suite,
07:46mais tous ces pays, y compris les Français et les Britanniques, sont tous des marionnettes et des satellites américains, pour être très simple et clair.
07:54Merci beaucoup.
07:55Merci.

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