• il y a 6 ans
A la fin des années 90, les équipes de Médecins sans frontières sont installées à l’hôpital de Chiradzulu, une ville du Sud du Malawi. C’est l’un des pays les plus durement touché par la pandémie de VIH/SIDA… Pourtant, les médecins ont les mains liées. Prévention, prise en charge des maladies opportunistes comme la tuberculose, et soins palliatifs… Mais rien pour combattre le virus lui-même.
La situation change enfin en août 2001. MSF met en place ses premiers programmes anti-rétroviraux, dits ARV. S’ils sont concluants, ils seront étendus. Pour l’heure, l’ONG dispose de traitements pour cinq cent personnes.
Rapidement, les équipes souhaitent prendre en charge plus de malades. Pour cela, elles doivent simplifier leur protocole de soin. Un processus qui passe notamment par le transfert de compétences. Le personnel soignant n’étant pas assez nombreux, les infirmières spécialement formées peuvent désormais prendre en charge l’initiation aux ARV et le suivi des patients stables.
MSF décide également de se rapprocher des malades… En collaboration avec le ministère de la Santé, l’ONG décentralise les soins, de l’hôpital vers les centres de santé.
La décentralisation est achevée en 2009
500 patients sous ARV en 2001… 18 000 en 2011. Soit près de 40 fois plus.
Ces dix ans ont montré qu’un programme anti-rétroviral de grande ampleur était possible dans des conditions précaires : ressources limitées, pauvreté et analphabétisme.
Chaque mois, 300 personnes débutent un traitement ARV dans l’un des centres de soin de Médecins sans frontières à Chiradzulu.

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