Tes cheveux sont-ils encore plus longs que notre vie
(Omrina) et les arbres des nuages qui te tendent le ciel
pour se maintenir en vie ? (Lyahya)
Enfante-moi, pour que je boive à ton sein le lait
du Pays (Elbiladi), que je reste enfant dans tes bras
jusqu'à la fin des temps (abdi l'abidine).
J'ai beaucoup vu ô mère, beaucoup vu (Raâytou).
Enfante-moi pour que je reste sur tes paumes
(Rahatayki). Chantes-tu et pleures-tu toujours
pour rien quand tu m'aimes (Lachayë).
Mère : j'ai égaré mes mains sur les hanches d'Ube
femme chimérique (Sarabin).
J'étreins le sable, j'étreins l'ombre (Dilla).
Puis-je revenir à toi, puis-je revenir à moi (ILaya) ?
Ta mère a une mère ; les figuiers du jardin
ont des nuages (Raymoun),
alors, ne me laisse pas seul, errant (Charidan),
je veux tes mains pour porter mon cœur (Kalbi).
Je me languis du pain de ta voix, mère (Oummi) !
Je me languis de tout. Je me languis de toi.
Je me languis de moi.
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De Mahmoud Darwich
(Omrina) et les arbres des nuages qui te tendent le ciel
pour se maintenir en vie ? (Lyahya)
Enfante-moi, pour que je boive à ton sein le lait
du Pays (Elbiladi), que je reste enfant dans tes bras
jusqu'à la fin des temps (abdi l'abidine).
J'ai beaucoup vu ô mère, beaucoup vu (Raâytou).
Enfante-moi pour que je reste sur tes paumes
(Rahatayki). Chantes-tu et pleures-tu toujours
pour rien quand tu m'aimes (Lachayë).
Mère : j'ai égaré mes mains sur les hanches d'Ube
femme chimérique (Sarabin).
J'étreins le sable, j'étreins l'ombre (Dilla).
Puis-je revenir à toi, puis-je revenir à moi (ILaya) ?
Ta mère a une mère ; les figuiers du jardin
ont des nuages (Raymoun),
alors, ne me laisse pas seul, errant (Charidan),
je veux tes mains pour porter mon cœur (Kalbi).
Je me languis du pain de ta voix, mère (Oummi) !
Je me languis de tout. Je me languis de toi.
Je me languis de moi.
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De Mahmoud Darwich
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