Sidi Boumediene suite Tlemcen

  • il y a 16 ans
Au sud-est de la ville de Tlemcen, adossé à une colline, se trouve le quartier d’El-Eubbad. Paisible et odorant grâce à ses magnifiques jardins. Sauf que sa quiétude est quelquefois troublée par les «zyarates» (pèlerinages) faits au tombeau du Wali Sidi Boumediene, symbole de la ville de Tlemcen.

Pourtant, Sidi Boumediene n’est pas fils du pays. De son vrai nom : Choâïb Ibn Al-Hussain Al-Andaloussi, il est né vers 1126 à Cantillana au nord-est de Séville, en Andalousie. Sa famille était de condition modeste et lui, apprend vite un métier pour l’aider. Il est pour quelques années seulement tisserand, car il est alors poussé par un irrésistible penchant vers l’étude et la science.

Il étudie le Coran et la théologie. Et pour approfondir ses connaissances, il quitte sa famille et sa ville pour le Maghreb. Il s’installe à Fès, au Maroc, et devient l’élève de professeurs réputés pour leur grande piété et leur ascétisme, tels : Abou Yaâzza Al-Hazmiri, ou Ali Ibn Hirzihim, ou Addaquaq. Il est initié au soufisme, mais à ses yeux, ses connaissances étaient encore insuffisantes. Il quitte se maîtres du Maghreb et part pour l’Orient, pour la Mekke.

Là-bas, il étudie auprès de grands professeurs. Il complète aussi sa pratique «soufie» auprès du célèbre Abdelkader Al-Djilani, initiateur de la Tariqua Quadiriya. Il revient par la suite au Maghreb et s’installe à Bejaia, où il enseigne à son tour. Il est entouré d’élèves qu’il initie au soufisme. Mais, un soufisme adapté à la mentalité maghrébine. Car en Orient, le soufisme était plutôt réservé à une élite de lettrés.