• il y a 7 ans
La tuberculose est la maladie infectieuse la plus meurtrière au monde. Avec 10 millions de personnes atteintes en 2016 et 1,7 millions de personnes qui en sont mortes la même année, elle est aussi la principale cause de mortalité chez les personnes atteintes de VIH.

Il existe plusieurs formes de tuberculose. On distingue la tuberculose sensible de la tuberculose résistante.
La tuberculose sensible est assez simple à soigner : elle nécessite 4 antibiotiques sur une période de 6 mois.
La tuberculose résistante, quant à elle, résiste à un, plusieurs, voir quasiment à tous les antibiotiques disponibles. C’est ce qu’on appelle la tuberculose multi ou ultra-résistante. Le traitement devient alors un casse-tête : en raison du peu d’innovation en la matière, peu de médicaments sont disponibles.

Mais il y a quelques années, deux nouvelles molécules ont fait leur apparition. Un espoir considérable pour les patients et une première en 50 ans d’absence de nouveau traitement.

Cependant, les problèmes concernant la tuberculose persistent, et ce dès le diagnostic : les tests sont trop chers, pas accessibles, mais surtout pas adaptés, par exemple aux enfants ou aux personnes atteintes du VIH. Ainsi, on estime à plus de 4 millions le nombre de cas non signalés ou diagnostiqués.

Ensuite, le traitement de la forme résistante de la tuberculose : d’une durée de deux ans, ses effets secondaires sont graves, à la limite du tolérable. De plus, les chances de guérison ne sont que d’une sur deux.

Alors, quid des nouveaux médicaments ? MSF a été l’une des premiers à les introduire dans ses programmes. À travers plusieurs essais cliniques, MSF est devenue un acteur incontournable de la recherche sur la tuberculose résistante, notamment en ayant soigné plus de 1500 personnes depuis 2013 avec ces médicaments, à travers plusieurs pays.
Malheureusement, l'année dernière, seuls 5% des patients qui en avaient besoin y avaient accès.

Depuis plusieurs années MSF et d’autres acteurs tentent d’alerter au sujet de la tuberculose et du manque d’investissement dans la recherche. Tant que l’accès à de nouveaux médicaments plus efficaces et moins toxiques pour les malades atteints de tuberculose multi-résistante ne sera pas garanti, le traitement continuera à être presque plus difficile à supporter que la maladie elle-même.

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