Michèle Cotta - Interview à propos de Mitterrand
Interview du 3 mars 2015, à l'occasion de la sortie de son livre "Le monde selon Mitterrand. Combats, pensées, arrière-pensées, piques, polémiques" (Éditions Tallandier2015).
Le matin de la réélection de François Mitterrand, Libération a sobrement commenté “L’artiste” avec l’énoncé d’un score confortable. C’est le souvenir qu’il nous en reste : un profil de médaille et des mots savoureux. Mitterrand a-t-il été un bon président ? Laissons les historiens se quereller à ce sujet et les discussions de café du commerce aller bon train. La gauche comme la droite en avaient autant à leur service. Mais il me semble me souvenir que nous jubilions à son apparition, que nous nous amusions même, et que nous n’étions pas peu fiers d’avoir au sommet de l’État quelqu’un qui maîtrisait aussi bien la langue, la rhétorique et qui connaissait bien l’Histoire.
Le livre de Michèle Cotta rassemble quelques flèches empoisonnées, quelques répliques étincelantes, mais aussi des réflexions d’une profondeur devenue rare, contradictoires, forcément contradictoires, fidèles à la tradition d’un certain esprit français tel qu’il a pu éclore sous la plume d’un Jules Renard.
Et puis, que voulez-vous, c’est notre jeunesse et, quoi qu’on en pense, nous admettons difficilement qu’on puisse ternir notre jeunesse dont notre souvenir préfère conserver l’éclat, fût-il le fruit de notre imagination romantique.
Voici son programme :
Choix Classiques :
- Callas dans la Tosca,
- L’air de la liberté (Don Juan, Mozart)
- Symphonie en ré mineur de César Franck
- Rachmaninov Concerto n° 1
Les madeleines :
- "La mer" de Charles Trenet,
- Faust de Gounod, "Gloire immortelle de nos aïeux"
- Gilbert Becaud, "Je reviens te chercher"
Le matin de la réélection de François Mitterrand, Libération a sobrement commenté “L’artiste” avec l’énoncé d’un score confortable. C’est le souvenir qu’il nous en reste : un profil de médaille et des mots savoureux. Mitterrand a-t-il été un bon président ? Laissons les historiens se quereller à ce sujet et les discussions de café du commerce aller bon train. La gauche comme la droite en avaient autant à leur service. Mais il me semble me souvenir que nous jubilions à son apparition, que nous nous amusions même, et que nous n’étions pas peu fiers d’avoir au sommet de l’État quelqu’un qui maîtrisait aussi bien la langue, la rhétorique et qui connaissait bien l’Histoire.
Le livre de Michèle Cotta rassemble quelques flèches empoisonnées, quelques répliques étincelantes, mais aussi des réflexions d’une profondeur devenue rare, contradictoires, forcément contradictoires, fidèles à la tradition d’un certain esprit français tel qu’il a pu éclore sous la plume d’un Jules Renard.
Et puis, que voulez-vous, c’est notre jeunesse et, quoi qu’on en pense, nous admettons difficilement qu’on puisse ternir notre jeunesse dont notre souvenir préfère conserver l’éclat, fût-il le fruit de notre imagination romantique.
Voici son programme :
Choix Classiques :
- Callas dans la Tosca,
- L’air de la liberté (Don Juan, Mozart)
- Symphonie en ré mineur de César Franck
- Rachmaninov Concerto n° 1
Les madeleines :
- "La mer" de Charles Trenet,
- Faust de Gounod, "Gloire immortelle de nos aïeux"
- Gilbert Becaud, "Je reviens te chercher"
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