Krach écologique 2030 : quels " outils " ?

  • il y a 16 ans
Le mardi 03 juin 2008, le Club Stratégies - www.leclub.org - recevait Geneviève Férone, directrice du développement durable du groupe VEOLIA Environnement et auteure de l’ouvrage 2030 le Krach écologique (Editions Grasset, 2008)*.

" Il y aura des ruptures technologique c'est évident : je suis la première à considérer que l'on ne va pas remonter dans les arbres et manger des feuilles ! Il y aura des ruptures mais encore faudrait-il que l'on se décide maintenant tout de suite à les financer, à investir ! "

" Ce n'est ni l'intelligence qui nous manque, ni la compréhension de la situation, des enjeux mais la volonté politique de mettre en œuvre et d'orienter le marché dans un sens tel que des solutions puissent se développer vite à un stade industriel. "

Mais, nous dit Geneviève Férone, " le marché n'a pas la main verte " : il réagit sur des indicateurs de plus ou moins court terme.

D'énormes masses d'argent circulent, mais il faudrait une approche extrêmement volontariste pour investir massivement dans les technologies les plus prometteuses, tout en laissant le marché des cleantech et des biotech s'organiser avec l'aide de quelques coups de pouce fiscaux.

En l'absence d'incitation, de réglementation, les marchés n'iront pas spontanément sur ces sujets, nous dit Geneviève Férone. Pour preuve, les acteurs sont aujourd'hui pris dans une sorte d'immobilisme et " se regardent en chiens de faïence ".

Face au changement climatique et à la kyrielle des catastrophes qui nous attendent à échéance 2030, le seul outil dont nous disposons aujourd'hui c'est le bilan carbone, le marché carbone (des quotas de CO2, ndlr), le protocole de Kyoto et... " réellement pas grand chose d'autre. "