Doggy Days

  • il y a 7 ans
Une femme et un chien marchent sur les chemins de la campagne aixoise. Un homme, jeune, beau et solitaire conduit implacablement son bolide rouge sur des routes avoisinantes. Les nouvelles émises par le son de sa radio, contrastent avec la quiétude apparente de ces paysages séculaires. Ces personnages font d’étranges rencontres, qui soulignent leur caractère particulier ; elle, absente, insensible, suicidaire même ; lui, en fuite de quelque chose ou à la recherche de quelqu’un, de l’amour peut être. Leurs parcours semble les rapprocher géographiquement, vont-ils se rencontrer ?
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Near Aix-en-Provence, a dog with a mysterious woman walk in the countryside. Not far away from them, a lonely, handsome and young man drives his powerful red car.The bad news on his radio contrast with the serenity of the landscape.
These characters meet strange people on their way. But she seems to be insensitive to them, far away, even suicidal. He looks like as if he is looking for something or someone, may be for love.
Are they going to meet?
Paysage provençal.
Paysage, vecteur de pensées.
Depuis que Bush a été réélu, on a l’impression d’être dans un monde parallèle, de vouloir vivre dans une autre réalité, on s’obstine à oublier le danger du terrorisme et de la guerre. L’ère Bush laisse une conviction profonde du grand mensonge qui s’est infiltré partout et dans tous les médias, qui relaient la manipulation de l’opinion.
Et de quoi pourrait parler un film, si ce n’est de choses visibles, audibles ou prévisibles. Le film Doggy Days a été tourné pendant la canicule de 2003, fin août ; le chien se traînait dans les fossés ombragés, les cigales battaient leur plein. Ce sont les champs de blé, le pont de Calas, l’Aqueduc de Roquefavour, qui ont entendu les premiers échos de la guerre qui s’annonçait, coûte que coûte. Les Irakiens détenaient l’arme de destruction massive...Et les américains allaient s’ingérer et bombarder Bagdad, quelques mois plus tard. L’œuvre de par les paysages se voulait-elle illuminatoire ou poétique, du passé au présent, du pressentiment à l’étrangeté. Que veulent dire ces cadres posés dans la campagne aixoise ?
Opération esthétique, qui allie plaisir et voyage en travelling avant. Les paysages sont idylliques et séculaires.
Pourtant l’utilisation de repères –les trains, la voie ferrée, les ponts - imprime sur la pellicule une date et un état, qui sera bouleversé par les caprices de la nature ou de l’homme. Choix de cadre tout en offrant des clés symboliques, une croix, un pont, s’approchant d’une pensée ou d’un état. La catastrophe annoncée. Le son le martèle à la radio.
Echappe-t-on à cette réalité ?
Le rêve. Le film invite le spectateur à entrer dans un environnement onirique. La vie, les films, c’est aussi une invitation aux rêves, un temps suspendu. Paysages de Provence, une dualité de sens, qui lierait la notion du paradis à celle de l'enfer.

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