15- Art histoire d'une idée. Neuvième partie : l’art de masse
Art histoire d'une idée. Neuvième partie : l’art de masse
Le XIXème siècle, grâce aux nouveaux moyens de reproduction technique, voit l’apparition de l’art de masse. Celui-ci est inextricablement lié à l’industrialisation et à la société de consommation, et il n’a pas le même rapport avec son public que l’art des galeries. C’est ce que je vous propose de voir dans cette vidéo.
Lorsqu'elles ne sont pas produites par moi-même, les images proviennent de wikimedia commons.
Certains sons sont faits par moi-même, mais les autres proviennent d'ici :
http://www.universal-soundbank.com/
Et la musique, elle, est découpée/remixée à partir de l’album Human After All des Daft Punk datant de 2005, et des effets sonores du jeu d’arcade Space Invader de 1978.
L’extrait vidéo où Serge Gainsbourg dénigre la chanson populaire se trouve ici :
http://www.ina.fr/video/I05057091 et ici https://www.youtube.com/watch?v=JN33M4j6aWI
On y trouve les arguments classiques utilisés pour valoriser l’art élitiste contre l’art de masse ou populaire (nécessité d’une initiation notamment), arguments terribles à entendre puisqu’ils viennent d’un homme qui pratique la chanson populaire et qui pourtant la démolit avec une violence inouïe (« conneries »). On voit, dans cet exemple, à quel point certaines idées peuvent être intériorisées et défendues par ceux-là mêmes qui devraient les contester, et à quel point Gainsbourg en vient à mépriser ses propres productions (il admet tout de même que quelques-unes ont « frôlé » Rimbaud, mais frôler seulement). Cet autodénigrement est une parfaite illustration du concept de violence symbolique (Pierre Bourdieu), dont nous parlerons dans une prochaine vidéo. En face, Guy Béart tente de défendre la chanson populaire, mais le dispositif télévisuel ne lui est ici malheureusement pas favorable, Gainsbourg étant de fait au centre de la mise en scène, Béart apparaît comme une petite voix périphérique, ce qui suffit à le décrédibiliser d’avance, le débat n’existe pas, Gainsbourg l’interrompt en permanence et Pivot préfère le dévier vers une querelle de personnes (« contentieux entre vous »). Les arguments qu’il essaie d’avancer vaudraient néanmoins d’être mieux entendus.
Bibliographie :
- Walter Benjamin, L’Œuvre d’Art à l’Époque de sa Reproduction Mécanisée (aussi traduit par L’Œuvre d’Art à l’Époque de sa Reproductibilité Technique), 1935 (première publication, posthume, en 1955), dont une traduction est disponible en ligne ici :
http://www.larevuedesressources.org/l-oeuvre-d-art-a-l-epoque-de-sa-reproduction-mecanisee,1976.html
- Pouivet, Roger. L’Œuvre d’Art à l’Âge de sa Mondialisation : un Essai d’Ontologie de l’Art de Masse, Bruxelles, La Lettre volée, 2003
- Jean Baudrillard, La Société de Consommation, Paris, Folio, essais, 1996 (1970 pour la première édition).
- Richard Shusterman, Art Populaire, Art de Masse et Diverstissement, 2009, en ligne ici :
http://mouvements.info/art-populaire-art-de-masse-et-divertissement/
Le XIXème siècle, grâce aux nouveaux moyens de reproduction technique, voit l’apparition de l’art de masse. Celui-ci est inextricablement lié à l’industrialisation et à la société de consommation, et il n’a pas le même rapport avec son public que l’art des galeries. C’est ce que je vous propose de voir dans cette vidéo.
Lorsqu'elles ne sont pas produites par moi-même, les images proviennent de wikimedia commons.
Certains sons sont faits par moi-même, mais les autres proviennent d'ici :
http://www.universal-soundbank.com/
Et la musique, elle, est découpée/remixée à partir de l’album Human After All des Daft Punk datant de 2005, et des effets sonores du jeu d’arcade Space Invader de 1978.
L’extrait vidéo où Serge Gainsbourg dénigre la chanson populaire se trouve ici :
http://www.ina.fr/video/I05057091 et ici https://www.youtube.com/watch?v=JN33M4j6aWI
On y trouve les arguments classiques utilisés pour valoriser l’art élitiste contre l’art de masse ou populaire (nécessité d’une initiation notamment), arguments terribles à entendre puisqu’ils viennent d’un homme qui pratique la chanson populaire et qui pourtant la démolit avec une violence inouïe (« conneries »). On voit, dans cet exemple, à quel point certaines idées peuvent être intériorisées et défendues par ceux-là mêmes qui devraient les contester, et à quel point Gainsbourg en vient à mépriser ses propres productions (il admet tout de même que quelques-unes ont « frôlé » Rimbaud, mais frôler seulement). Cet autodénigrement est une parfaite illustration du concept de violence symbolique (Pierre Bourdieu), dont nous parlerons dans une prochaine vidéo. En face, Guy Béart tente de défendre la chanson populaire, mais le dispositif télévisuel ne lui est ici malheureusement pas favorable, Gainsbourg étant de fait au centre de la mise en scène, Béart apparaît comme une petite voix périphérique, ce qui suffit à le décrédibiliser d’avance, le débat n’existe pas, Gainsbourg l’interrompt en permanence et Pivot préfère le dévier vers une querelle de personnes (« contentieux entre vous »). Les arguments qu’il essaie d’avancer vaudraient néanmoins d’être mieux entendus.
Bibliographie :
- Walter Benjamin, L’Œuvre d’Art à l’Époque de sa Reproduction Mécanisée (aussi traduit par L’Œuvre d’Art à l’Époque de sa Reproductibilité Technique), 1935 (première publication, posthume, en 1955), dont une traduction est disponible en ligne ici :
http://www.larevuedesressources.org/l-oeuvre-d-art-a-l-epoque-de-sa-reproduction-mecanisee,1976.html
- Pouivet, Roger. L’Œuvre d’Art à l’Âge de sa Mondialisation : un Essai d’Ontologie de l’Art de Masse, Bruxelles, La Lettre volée, 2003
- Jean Baudrillard, La Société de Consommation, Paris, Folio, essais, 1996 (1970 pour la première édition).
- Richard Shusterman, Art Populaire, Art de Masse et Diverstissement, 2009, en ligne ici :
http://mouvements.info/art-populaire-art-de-masse-et-divertissement/
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