GP2 – Edwy Plenel du trotskisme à l'antiracisme-HD

  • il y a 8 ans
« Le métissage, c’est une politique. Et, plus précisément, une politique de résistance »

« Il faudra tout de même qu’on sache qui est vraiment ce monsieur Plenel ». Cette phrase de François Mitterrand, cité par Pierre Péan et Philippe Cohen dans leur enquête La Face cachée du Monde, illustre tout le « mythe », qui s’est construit autour d’Edwy Plenel, construction à laquelle il a lui-même participé. Journaliste emblématique des années Mitterrand, mis sur écoute par l’Elysée dans l’affaire des Irlandais de Vincennes, Edwy Plenel est resté pendant dix ans le maître du Monde, avec Alain Minc et Jean-Marie Colombani. Bien qu’affaibli, en 2003, par les révélations de Pierre Péan et de Philippe Cohen, il a poursuivi sa carrière de redresseur de torts autoproclamé et de journaliste d’investigation aux méthodes contestées. Journaliste brillant pour les uns, revanchard militant peu soucieux de la vérité pour les autres, Edwy Plenel aura quoi qu’il en soit marqué le journalisme de ces trois dernières décennies.
Formation

Le seul diplôme d’Hervé-Edwy Plenel, son vrai nom, né en 1952, est son baccalauréat, ce dernier ayant refusé de se présenter aux examens d’entrée à l’IEP Paris.
Parcours professionnel

Il est difficile de dissocier, du moins en son début, le parcours professionnel d’Edwy Plenel de son parcours politique. Son engagement politique à la Ligue Communiste Révolutionnaire et sa profession de journaliste sont en effet intimement liées, puisqu’Edwy Plenel commence à écrire sous le pseudonyme de Krasny, dès 1969. Comme il le dit lui même, dans son autobiographie Secrets de Jeunesse (Stock 2001), « Krasny est apparu en février 1969 au détour d’un journal lycéen, Le Tigre en papier, au lycée Victor Hugo d’Alger. « Joseph » a attendu le début des années 1970, quand j’ai commencé à écrire régulièrement dans Rouge ». Pourquoi un tel pseudo ? Parce que « le mot est russe et veut dire « rouge ». Deux références ; une histoire, une couleur ; les bolchéviks ; le drapeau, 1917, l’éternité ».

Dans Rouge, ses premiers articles concernent la question coloniale.

En 1976, il entre comme rédacteur permanent, puis secrétaire de la rédaction à Rouge. C’est là qu’il obtient sa première carte de presse. Il adhère à l’Association de la presse d’information sur la jeunesse (APIJ). En 1978, le voilà directeur de la publication de Barricades, « un mensuel jeune pour la révolution », destiné à la jeunesse et lancé par la Ligue Communiste Révolutionnaire. Edwy Plenel apparaît seul dans l’ours du magazine. Le style se veut volontiers « jeune » et provocateur, bien différent de la rigueur rébarbative, mais toute trotskiste, de Rouge.

Suite : http://www.ojim.fr/portraits/edwy-plenel/

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