• il y a 16 ans
Cinergie : Au tout début du tournage, j’ai remarqué que tu faisais un travelling, ce que je ne t’ai jamais vu faire jusqu’ici. Qu’est-ce qui tout à coup t’a donné l’idée de changer de méthode ?
Joachim Lafosse : Pour la simple et bonne raison que je pense que le fond nécessite une autre forme sur ce film-ci. Pour moi, être cinéaste, c’est toujours faire rejoindre le fond et la forme. Ce que j’ai à raconter cette fois, nécessite une forme différente de celle que j’ai donnée à Folie Privée, à Ça rend heureux ou à Nue Propriété. Je n’aime pas l’idée de fixer les choses. Elève libre est un film louvoyant sur une problématique qu’on n’arrive pas à déceler; on ne comprend pas d’où viennent le mal et le problème. J’avais envie de quelque chose de plus fluide et, en effet, j’ai fait mon premier travelling sur ce tournage.

C. : Est-ce que tu pourrais nous parler du fond d’Elève libre ?

J.L. : Oui. J'essaie de répondre à deux questions : à partir de quand passe-t-on de la transmission à la transgression, et à partir de quel moment une relation devient-elle transgressive ? J’essaye de parler de ça à travers la relation entre un adolescent en décrochage scolaire et un adulte qui veut le sauver. Un des sujets du film est d’aborder les limites dans les relations et surtout dans l’éducation.

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