• il y a 16 ans
Le passage à Paris de la flamme olympique a viré à la débâcle pour les autorités chinoises et la police française. Le Comité olympique international envisage d'abandonner, pour les prochains Jeux, le parcours mondial de la flamme.
Des incidents multiples. Vingt personnes interpellées. La cérémonie à l’Hôtel de Ville annulée. Des scènes grand-guignolesques de policiers en rollers encadrant un bus dans lequel a dû être abritée la flamme olympique. L’étape parisienne de la torche a tourné au fiasco (pour les organisateurs), à la pantalonnade (pour un service d’ordre pourtant XXL), à la gifle (pour le régime chinois) et à la victoire pour tous ceux, opposants au régime de Pékin de tout poil, qui avaient fait un test de cette journée.
Au premier rang desquels les représentants de la communauté tibétaine et leurs sympathisants. Parvis des droits de l’Homme, au Trocadéro, en face de la Tour Eiffel d’où allait partir la flamme, ils étaient plusieurs centaines, venus de Paris et de province mais aussi de Belgique, des Pays-Bas ou d’Angleterre, portant des T-shirts jaunes «Tibet, we stand by you» ou «gardons les yeux ouverts», mêlés à des militants solidaires de leur cause, quelques stars, des moines birmans ou des militants vietnamiens des droits de l’homme. «Depuis un mois, la répression au Tibet a fait plus de 140 morts, dénonce Thupten Gyatso, qui préside la communauté tibétaine de France. Il n’y a ni commission d’enquête, ni dialogue avec le dalaï-lama. La Chine est une dictature, un tortionnaire. Aujourd’hui, nous sommes là pour réclamer le changement.»

LIBERATION 08/04/2008

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