Corringe - Le fils du grand Martin - 45T - 1970

  • il y a 8 ans
Un 45T de Michel Corringe paru en 1970 avec 4 titres :
1 - Le fils du grand Martin
2 - Minorité
3 - Déraciné
4 - Mauvais temps

LE FILS DU GRAND MARTIN
Une immense veste noire, celle que portait son père
Au cou une croix d’ivoire, souvenir de sa mère
C’est le fils du grand Martin, nous cria notre vieux prêtre
Les femmes joignirent les mains
Et les hommes baissèrent la tête.

C’est le fils du grand Martin, qui fut pendu l’an dernier
D’avoir osé réclamer un peu plus d’eau et de pain
Je viens pour venger mon père nous cria de loin le gamin
Les hommes baissèrent la tête
Et les femmes joignirent les mains.

Le fusil était rouillé, le gamin rata son but
Sur place il fut fouetté et comme son père pendu
Plus d’un poing s’est serré mais personne n’a bougé
Longtemps bien longtemps après
Le village s’est soulevé.

Dans un champ là-bas vers l’Est croule un petit tas de pierres
Une croix et une veste, et des fleurs même en hiver
Et les hommes rougissent encore quand on conte à la veillée
L’histoire de ce petit d’homme
Qu’ils ont laissé fouetter
L’histoire de ce petit d’homme
Qu’ils ont laissé fouetter.

MINORITE
Encore enfant je vivais tout près d’un désert
Là où les cigognes aiment à passer leur hiver
Plus tard là où l’on voit le soleil de profil
Sur le feu de mes peines ils versaient tous de l’huile

Pas de chance, j’ suis chaque fois
Du côté des perdants, ceux que l’on aime pas
A qui l’on montre les dents
Que l’on montre du doigt

Plus tard et autre part ma guitare sous le bras
Débraillé, chevelu, j’errais de ci, de là
On m’apprit que j’étais fiché comme ?
Et par le fait sujet aux plus sévères critiques

Pas de chance, j’ suis chaque fois
Du côté des perdants, ceux que l’on aime pas
A qui l’on montre les dents
Que l’on montre du doigt

Impossible d’oublier où j’étais en Mai
Quelqu’un se charge toujours de me le rappeler
Etudiant égal au minimum taré
C’est à croire qu’en France un nouveau racisme est né

Pas de chance, j’ suis chaque fois
Du côté des perdants, ceux que l’on aime pas
A qui l’on montre les dents
Que l’on montre du doigt

Un brave gars l’a dit il y a quelques années
Les derniers aujourd’hui demain seront premiers
Quant à moi je resterai du mauvais côté
Par manque de chance ou par goût des minorités

Car pas de chance, j’ suis chaque fois
Du côté des perdants, ceux que l’on aime pas
A qui l’on montre les dents
Que l’on montre du doigt

Merci pour les paroles et le reste sur Michel
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