Friedländer - Dauzat / 4. Fréquenter les assassins

  • il y a 16 ans
En tant qu'historien ou traducteur, qu'on le veuille ou non, on fréquente les assassins. Il y a un passage de votre autobiographie, Saul Friedländer, qui m'a beaucoup frappé. Vous expliquez que vous avez croisé, au moins deux fois, des assassins : la première fois, en Suède, où vous croisez Wolf, un ancien SS ; mais surtout, au début des années 1960, dans le nord de l'Allemagne, où vous rencontrez le grand-amiral Dönitz, chef de la marine de guerre allemande, qui devient pour quelques jours, à la toute fin de la catastrophe nazie, le chef du Reich. Pouvez-vous nous parler de cette entrevue? [00:00 à 07:07]

Pierre-Emmanuel Dauzat, vous avez traduit de nombreux livres sur le nazisme, en particulier le livre d'Eric Johnson sur la Gestapo et les Juifs ; mais surtout, vous avez traduit la monumentale biographie de Hitler par Ian Kershaw, forte de plusieurs milliers de page. Je voudrais vous interroger sur cette expérience. Pour le dire un peu brutalement : qu'est ce que cela fait de vivre avec Hitler ? [07:07 à 11:55]