Témoignage d'un policier après les deux assassinats de Magnanville

  • il y a 8 ans
Pour ce policier ce sera : ni les socialistes - surtout les vrais ! -, ni Sarkozy... ce qui nous laisse qui ? Devinez ! Il est bon de rappeler à ce policier que son métier est un métier difficile et qu'il est important qu'il le reste car ce métier de policier est facile dans les dictatures et les Etats policiers seuls : Etats dans lesquels tous sont coupables a priori ; et si erreur il y a, cet Etat n'a même pas à s'excuser selon le principe qui veut que l'on ne fasse pas d'omelette sans casser des oeufs. Il manque chez ce policier qui a franchi le Rubicon, la sérénité et l'humilité que son métier exige. Cet homme semble porter le monde sur ses épaules ce qui, dans le cadre de sa profession, le conduit à penser qu'il existe des solutions définitives ; il a manifestement l'immense prétention ou l'orgueil ou bien encore la folie de croire que la police peut, à elle seule, résoudre tous les problèmes de sécurité -délinquance, banditisme ou terrorisme ; il oublie que ces maux sont le plus souvent des effets et non des causes ; il oublie aussi que la police n'est qu'un maillon d'une longue chaîne qui court le long d'une réalité d'une complexité qui dépasse de loin les compétences de son métier. Il est donc temps, grand temps que cet individu quitte la police et ce dans les meilleurs délais, pour notre sécurité à tous. Ce qui, je précise, ne justifie pas en rien les coupes sombres de ces dernières années dans le budget de ministère de l'intérieur, avec pour conséquence la baisse des effectifs qui est inadmissible même si en aucun cas, c'est à la police de définir la politique de sécurité d'un Etat mais bien plutôt aux électeurs sous le contrôle d'un conseil constitutionnel à la hauteur de sa tâche, indépendant et sans complaisance, garant de la constitution et des traités internationaux signés par la France.

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