Myriam, «Avec passion et douleur»:

  • il y a 19 ans
Myriam, «Avec passion et douleur»:
Mais malgré l’entraînement et l’habitude, chaque rencontre reste un combat. Le mot que j’utilise est celui de filature même si la confrontation est verbale, car il faut filer le train. C’est bien connu, elles filent comme des flèches de Guillaume Tell et on ne les arrête pas comme ça. Les premiers instants sont passionnants. On ne sait jamais ce qui peut arriver. Il y a véritablement quelque chose de sauvage, et à ce titre le procédé porte bien son nom: Casting Sauvage. C’est plus sauvage que casting. Mais presque anti-casting, car les acteurs jouent leur rôle avant même d’avoir été recrutés. On peut même dire que c’est eux qui me recrutent. À une fille à qui je lançais un jour que je l’avais sélectionnée, je me vît rétorquer: «Oui mais moi je ne vous ai pas choisi!»

Ceci dit, en ce mois d’août je suis rôdé pour traverser cette carapace imaginaire dont se nimbent les parisiennes. Rue Jacob je manque de peu de mordre la poussière ce qui fait rire une bande de zazous attablés à une terrasse. C’est en me rétablissant que dans mon champ de vision apparaît une créature belle comme le Taj Mahal. J’allume la caméra et l’aborde à l’instant précis où elle marque une pause avant de traverser la rue Bonaparte. Lorsqu’elle me lance un grand sourire timide je sais que je peux y aller franco. Hit the road Jack and don’t you come back no more, no more, no more…

Musées, galeries, bistrot. Chez Nicolas Saint-Germain nous avons commandé une bouteille de vin sud-africain et c’est bien de la faute à ce breuvage si mon genou effleure le sien. La soirée se termine dans un appartement dont j’ai la clé.

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