• il y a 8 ans
Plus de 300.000 personnes sont infectées par le virus de l'hépatite C (VHC) en France. Beaucoup l’ignorent encore, ce qui nécessiterait de grandes campagnes de dépistage.

Les médicaments en mesure de détruire ce virus (avec plus de 90% de réussite) existent mais sont hors de prix (compter entre 46.000 et 130.000 euros la cure).

Autant dire que la Sécu ne peut supporter le coût d'un traitement généralisé des personnes infectées. Les soins sont rationnés. Moins de 15.000 malades reçoivent chaque année les molécules miracles. Des dizaines de milliers d'autres patientent… espérant que leur état de santé se dégrade pour avoir enfin accès aux traitements.

Là se situe toute l'absurdité de la situation. Pour être soigné, il faut atteindre un stade avancé de fibrose (destruction partielle du foie). La plupart des porteurs doivent donc attendre d’être vraiment malades, au risque de subir des complications médicales apparaissant dès l’infection : fatigues récurrentes, douleurs articulaires et musculaires parfois invalidantes…

En conséquence, les associations (le CISS, SOS Hépatites, CHV, AIDES, Fédération Addiction…), soutenues par Médecins du Monde, exigent la généralisation des traitements. Cette revendication est d'autant plus légitime que des médicaments génériques sont produits dans plusieurs pays (Maroc, Inde…), donnant lieu à des trafics auxquels il est difficile de ne pas succomber. Une cure de génériques peut être délivrée pour 550 à 1.000 euros (contre 46.000 à 60.000 € pour les molécules disponibles en France).

Le gouvernement doit prendre ses responsabilités en mettant à disposition de TOUS les porteurs du VHC les traitements efficaces. Il en a les moyens juridiques comme vous le découvrirez dans la vidéo ci-dessous. Faute de quoi, face au rationnement des soins, un marché parallèle va se développer avec les risques sanitaires qu'on imagine, liés notamment aux contrefaçons de médicaments.

Réalisation : Yves Barraud pour Actuchomage

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