• il y a 16 ans
Extrait du film de Thomas Pendzel.

Vu de l’extérieur c’était un immeuble normal, un immeuble d’immigrés. Il accueillait dans 168 logements d’une pièce les derniers arrivants à Paris qui furent, au fil du temps, belges, italiens, juifs d’Europe de l’est, espagnols, portugais, rapatriés, maghrébins, sénégalais puis maliens.

En 1998, devenu le plus gros taudis de Paris, il fut racheté et démoli par la Ville après que ses 350 occupants eurent campé dans la rue pendant quatre mois. Comment filmer un immeuble disparu ?

Qu’en reste-t-il ? A l’échelle de l’intime, on s’attache aux détails, aux itinéraires individuels, à l’appartement. Le collectif est vécu ou subi avec les voisins, sur les paliers ou dans la cour. Le temps du politique permet de voir l’immeuble de l’extérieur, sa place dans la ville, dans l’histoire.

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