Conférence de Jean Jamin, directeur d'études à l'École des Hautes Études en sciences sociales
Lecture d'extraits des œuvres Haut mal, l'Âge d'homme et l'Afrique fantôme (© Éditions Gallimard) par Bruno Raffaelli, sociétaire de la Comédie-Française
DE L'AFRIQUE FANTÔME AUX FANTÔMES DU MUSÉE DE L'HOMME : ITINÉRAIRES DE MICHEL LEIRIS
C'est au cours de la mission Dakar-Djibouti, patronnée par le musée d'ethnographie du Trocadéro, ancêtre du musée de l'Homme, que Michel Leiris fait son apprentissage du métier d'ethnographe. Écrivain et poète venu du surréalisme, recruté comme « secrétaire-archiviste » par le chef de la mission, Marcel Griaule, il se lance dans la rédaction d'un journal intime qu'il tient chaque jour pendant les deux années que dure la mission.
Publié à son retour, en 1934, L'Afrique fantôme titre que Michel Leiris donne à son journal va défrayer la chronique ethnologique jusqu'au début des années 1960, ses maîtres et collègues lui reprochant d'avoir en quelque sorte mis « les pieds dans le plat » en décrivant quelques-unes des exactions que, profitant d'une situation on ne peut plus coloniale, n'ont pas manqué de commettre ses compagnons de route (lui y compris), notamment dans l'appropriation d'objets rituels qui seront comme des fantômes qu'abritera le tout jeune musée de l'Homme quelques années plus tard.
C'est à l'itinéraire de ces objets parallèlement à celui de Michel Leiris, devenu ethnologue, que s'intéressera cette conférence au cours de laquelle sera projeté un diaporama sur la mission Dakar-Djibouti, réalisé par l'auteur à partir d'archives et de photos dont certaines inédites.
Lecture d'extraits des œuvres Haut mal, l'Âge d'homme et l'Afrique fantôme (© Éditions Gallimard) par Bruno Raffaelli, sociétaire de la Comédie-Française
DE L'AFRIQUE FANTÔME AUX FANTÔMES DU MUSÉE DE L'HOMME : ITINÉRAIRES DE MICHEL LEIRIS
C'est au cours de la mission Dakar-Djibouti, patronnée par le musée d'ethnographie du Trocadéro, ancêtre du musée de l'Homme, que Michel Leiris fait son apprentissage du métier d'ethnographe. Écrivain et poète venu du surréalisme, recruté comme « secrétaire-archiviste » par le chef de la mission, Marcel Griaule, il se lance dans la rédaction d'un journal intime qu'il tient chaque jour pendant les deux années que dure la mission.
Publié à son retour, en 1934, L'Afrique fantôme titre que Michel Leiris donne à son journal va défrayer la chronique ethnologique jusqu'au début des années 1960, ses maîtres et collègues lui reprochant d'avoir en quelque sorte mis « les pieds dans le plat » en décrivant quelques-unes des exactions que, profitant d'une situation on ne peut plus coloniale, n'ont pas manqué de commettre ses compagnons de route (lui y compris), notamment dans l'appropriation d'objets rituels qui seront comme des fantômes qu'abritera le tout jeune musée de l'Homme quelques années plus tard.
C'est à l'itinéraire de ces objets parallèlement à celui de Michel Leiris, devenu ethnologue, que s'intéressera cette conférence au cours de laquelle sera projeté un diaporama sur la mission Dakar-Djibouti, réalisé par l'auteur à partir d'archives et de photos dont certaines inédites.
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Éducation