The concert for bangladesh 3

  • il y a 17 ans
Concert for Bangladesh débute dans une atmosphère solennelle: Ravi Shankar, tout de blanc vêtu, va jouer accompagné de trois virtuoses indiens. Harrison le présente, expliquant que cette musique exige de la concentration et du silence, puis il s'esquive. La salle est impressionnée. Shankar et ses musiciens passent alors une minute à accorder leurs instruments, produisant une cacophonie que le public, égaré, prend pour un morceau. Dans le silence qui suit, l'auditoire explose en un tonnerre d'applaudissements. Shankar, d'un sourire ironique, prend le micro: «Merci! Si vous appréciez autant l'accordage, j'espère que le concert vous plaira encore plus...» George Harrison ne joue pas avec son maître. «Il était trop humble pour cela, raconte, aujourd'hui, Ravi Shankar. Nous savions que le mélange de nos musiques n'aurait pas fonctionné. En revanche, nos prestations, l'une à la suite de l'autre, la musique indienne puis le rock, créèrent une symphonie en deux mouvements dont l'impact fut énorme. Le lendemain, tout le monde connaissait le Bangladesh.»