Attentats de Paris : Aurélie, enceinte, a perdu son mari au Bataclan !

  • il y a 8 ans
Cette mère d'un garçon, enceinte d'un deuxième enfant, a livré, samedi, un témoignage émouvant sur le plateau de France 2.

Le 13 novembre 2015, Aurélie a perdu son mari, Mathieu, tué au Bataclan. Trois mois plus tard, sur le plateau de "Thé ou Café", sur France 2, elle raconte comment elle fait face à cette épreuve avec son fils de 3 ans et comment elle se prépare à la naissance de sa fille, prévue en mars. "On est debout, on continue et on y va vraiment", scande-t-elle avec optimisme. "J'essaye d'emmener mon fils dans quelque chose de très positif", assure-t-elle.

Avec l'arrivée prochaine de son deuxième enfant, "c'est une page blanche qui s'ouvre dans un livre qui aurait pu être écrit par Mathieu, c'est très beau", dit-elle. Pour son fils, "c'est formidable d'avoir quelqu'un avec qui parler de son papa, quelqu'un qui n'aura pas le manque qu'on a nous, mais qui aura besoin d'en entendre parler. On va tricoter quelque chose d'assez joli, je pense, tous les trois."

"Mon fils sait très bien ce qu'est la mort"

Revenant sur la nuit du 13 novembre, Aurélie, qui ne se trouvait pas au concert, raconte comment elle a, pendant plusieurs heures, cherché les mots pour annoncer à son fils la mort de Mathieu. A 5 heures, le samedi, elle a pourtant reçu un étrange appel, "sans doute de la police", lui indiquant que son mari était en vie et indemne. C'est finalement le samedi soir, après une longue attente, qu'Aurélie a bien eu la confirmation de la mort de son mari.

En apprenant la mort de son père, le garçon de 3 ans "a hurlé pendant une demi-heure", raconte Aurélie. "Il sait très bien ce qu'est la mort. Il est passionné par les dinosaures, il sait que les dinosaures sont morts et qu'on ne les reverra plus jamais."

"Une montagne à gravir chaque jour"

"Depuis le 13 novembre, on a, en moyenne, une montagne à gravir chaque jour, poursuit la mère de famille. Je pleure l'homme de ma vie, mon fils pleure son père. Ce sont deux deuils différents. Il faut qu'on échange, qu'on s'aide."

Aurélie raconte que, moins de 48 heures après avoir appris la mort de son époux, elle s'est rendue à la maternité, où elle a demandé une échographie. "Je l'ai regardée et je me suis dit : 'C'est la vie, c'est encore Mathieu, reste debout'."

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