Amy Dorrit, 21 ans, est née et a grandi à la prison pour dettes de Londres, la Maréchaussée, et y prend soin de son père, détenu depuis de longues années. Aussi accueille-t-elle avec joie les travaux d'aiguille que lui propose Mrs. Clennam, une vieille et riche infirme qui vit recluse dans une demeure sinistre. Peu après, cette dame accueille glacialement son fils, Arthur, revenu au bercail après quinze années passées en Orient, à la suite du décès de son père, qu'il secondait dans le négoce familial. Déterminé à comprendre les dernières paroles du défunt, qui lui a demandé "d'arranger les choses", Arthur provoque la fureur de sa mère en la questionnant. La gentillesse dont l'impitoyable Mrs. Clennam fait preuve envers Amy renforce les soupçons de son fils, qui craint que la fortune familiale ne soit bâtie sur une malhonnêteté. Les Clennam auraient-ils une responsabilité dans la ruine des Dorrit ? Pendant ce temps, en France, un assassin psychopathe, Rigaud, est libéré de prison faute de preuves…
On ne présente plus Andrew Davies, adaptateur hors pair des grands classiques anglais du XIXe siècle, de Jane Austen à Dickens en passant par George Eliot, et qui s'attaque aujourd'hui à Guerre et paix entre deux épisodes de House of cards. Avoir su préserver le caractère foisonnant du roman fleuve de Dickens et la cohorte de ses truculents personnages secondaires, grâce au fil rouge d'amour et de mystère qui structure tout le récit, constitue l'une de ses grandes réussites. Dans les rôles des deux héros, Claire Foy et Matthew Macfadyen sont impeccablement émouvants, mais chacun des formidables interprètes de La petite Dorrit défend son rôle, si modeste soit-il, avec la même conviction. Du père Dorrit, figure mi-tragique, mi-grotesque, au terrifiant Rigaud, du patibulaire Flintwintch à la pauvre Flora, devenue obèse à force d'enfourner de la jelly pour tromper son ennui, le Londres victorien s'anime dans un tableau fourmillant de vie, grâce aussi à la qualité des décors et des costumes. Une fresque sociale haute en couleur où, malgré l'humour, le noir domine. En choisissant comme toile de fond le monde impitoyable de la finance et son pouvoir sur les existences, Dickens, dont le propre père avait été brièvement détenu à la Maréchaussée, dénonce avec force la société de son temps, pas si éloignée de la nôtre.
On ne présente plus Andrew Davies, adaptateur hors pair des grands classiques anglais du XIXe siècle, de Jane Austen à Dickens en passant par George Eliot, et qui s'attaque aujourd'hui à Guerre et paix entre deux épisodes de House of cards. Avoir su préserver le caractère foisonnant du roman fleuve de Dickens et la cohorte de ses truculents personnages secondaires, grâce au fil rouge d'amour et de mystère qui structure tout le récit, constitue l'une de ses grandes réussites. Dans les rôles des deux héros, Claire Foy et Matthew Macfadyen sont impeccablement émouvants, mais chacun des formidables interprètes de La petite Dorrit défend son rôle, si modeste soit-il, avec la même conviction. Du père Dorrit, figure mi-tragique, mi-grotesque, au terrifiant Rigaud, du patibulaire Flintwintch à la pauvre Flora, devenue obèse à force d'enfourner de la jelly pour tromper son ennui, le Londres victorien s'anime dans un tableau fourmillant de vie, grâce aussi à la qualité des décors et des costumes. Une fresque sociale haute en couleur où, malgré l'humour, le noir domine. En choisissant comme toile de fond le monde impitoyable de la finance et son pouvoir sur les existences, Dickens, dont le propre père avait été brièvement détenu à la Maréchaussée, dénonce avec force la société de son temps, pas si éloignée de la nôtre.
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