Jijel---plage-paradisiaque-(-El-Akhra)

  • 9 years ago
Jijel , passé et présent d'une région paradisiaqueA quelques kilomètres de Souk El Thenine, vers l’est, Melbou, dernier village kabyle sur la route de Jijel. Et le dernier bar, signe que l’on change de configuration sociologique. C’est d’ailleurs à Melbou que le site de ce que l’on appelle « L’homme d’Afalou », artisan de 15 000 ans a signé de belles figurines en terre cuite, comptant parmi les premières réalisations artistiques au monde. Etait-il Béjaoui, Sétifien ou encore Jijélien ? Les trois peut-être ou aucun d’entre eux, l’homme d’Afalou étant classé comme appartenant à la race Mechta El Arbi de la civilisation épi-paléolithique. Mais ce n’est pas le sujet, car de Souk El Thenine, il faut grimper vers Sétif par Aït Anane, Derguina, Aït Idriss, Taskriout et Aït Smail, à travers une charmante route de montagne qui suit comme son ombre l’oued Agrioun et l’Ighzer Ouftis. A Bordj Mira, la zone de transition sociologique entre Sétifiens et Béjaouis semble être atteinte. Un indice ? Le vendeur de musique propose un cocktail sétifien-kabyle, là où ailleurs, on propose un cocktail sétifien et un cocktail kabyle séparément. Un cocktail de cocktails ? C’est en tous les cas à Bordj Mira que l’on entame les impressionnantes gorges de Chabet El Akhra, littéralement « le défilé de l’Au-delà », qui relie Bordj Mira à Kherrata et d’une manière plus large, Béjaïa à Sétif. Une route dans la roche, dont le percement a demandé sept ans, de 1863 à 1870, au rythme d’un kilomètre par an.