Réunion sur l’Islam : une «instance de dialogue» défendue par le PS, décriée par la droite et l'extrême-droite

  • il y a 9 ans
Lundi, le gouvernement réunit à Paris une large «instance de dialogue» destinée à renouer le lien avec les musulmans insatisfaits du fonctionnement actuel du Conseil français du culte musulman (CFCM) créé en 2003 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur.

«Un nouveau dispositif» ambitieux, décrit le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, qui va «permettre d'engager une discussion fraternelle, laïque avec les représentants de l'islam». Un avis partagé par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui assure lundi matin sur BFM TV que «la loi de la République prime, c'est la loi qui permet à tous les Français [...] de vivre ensemble». «Aucune concession possible aux valeurs de la République», c'est ce qu'assure le ministre, en vue de cette réunion.

Du côté du Front national, le discours est plus fermé. «Je pense qu'on entend les doléances des représentants musulmans toute l'année», déplore Marion Maréchal-Le Pen. Alors que la député FN du Vaucluse préconise de «supprimer l'UOIF» (Union des organisations islamiques de France), Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, soutient un «besoin de convenir entre l'Etat et les représentants de la religion musulmane, [...] d'organiser différemment la religion musulmane».