4 La Séparation des églises et de l'état (4 of 5)

  • il y a 17 ans
Quatrième partie de la Séparation.

Mr Le Rapporteur: «La réforme que nous allons voter laissera le champ libre à l'activité républicaine [...].
Mais, pour qu'il en fût ainsi, il fallait que la séparation ne donnât pas le signal de luttes confessionnelles; il fallait que la loi se montrât respectueuse de toutes les croyances et leur laissât la faculté de s'exprimer librement. Nous l'avons faite de telle sorte que l'Église ne puisse invoquer aucun prétexte pour s'insurger contre le nouvel état de choses. [...]
Alors, Monsieur Gayraud, je ne comprends pas les interruptions de vos amis pas plus que je ne m'explique davantage les paroles que vous prononciez au début de cette discussion, quand vous disiez : " Vous prétendez accorder la liberté à l’Eglise et vous lui enlevez le budget des cultes ! " Mais Monsieur Gayraud, si l’Eglise ne peut se passer des subsides de l’Etat, c’est que l’Eglise est déjà morte!

M Gayraud : Je n’ai jamais dit cela, Monsieur Briand.

Mr Le Rapporteur : Eh bien si ce n’est pas votre opinion, alors vous devez vous tenir pour satisfait de la loi que nous avons faite. En tout cas, vous ne pourrez plus demain aller dire aux paysans, aux catholiques de France, que la majorité républicaine de cette Chambre s’est montrée à votre égard persécutrice et tyrannique, car elle vous aura généreusement accordé tout ce que raisonnablement vos consciences pouvaient exiger : la justice et la liberté.»

Assemblée nationale
(21 mars - 3 juillet 1905)

Brilliant.

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