AMDAH ANNABAOUIA 2 AU MOUSSEM DE MOULAY ABDALLAH BENHASSOUN

  • il y a 17 ans
Mais l'influence du soufisme devient surtout prédominante à partir de l'époque confrérique.
Le soufisme marocain apparaît aussi dans toutes les autres formes d'art, la musique, la poésie, la danse de transe, du samâa et du madih annabaoui, mais encore les miniatures qui ornent les grandes œuvres en vers et en prose, devenu un des éléments indissociables et fondamentaux de la pensée religieuse de la mentalité, mais aussi de la sensibilité des sociétés islamiques, il s'est mué en fait de civilisation au plein sens du terme.

Dans l'œuvre de Benhassoun, une place essentielle est accordée aux diverses formes artistiques qu'est la poésie, la musique et la danse extatique. Benhassoun définit le vocabulaire de l'ivresse extatique comme suit: Le sharab (boisson) est lumière éclatante jaillissant de la beauté du mahboub, Dieu en l'occurrence, le saqui ou l'échanson est Dieu en personne, addaiq(le dégustateur)est celui qui goûte à peine à la boisson et qui en demeure inassouvi,le sharib ou buveur est celui qui se désaltère complètement,le ray est l'état de celui qui boit jusqu'à perdre le contrôle de ses sens et celui de la raison,au point de tomber dans le délire. Au sukr succède le sahw, qui est un retour à la conscience sensible. Si les arts sont l'objet d'une admiration construite, c'est parce qu'ils sont autant de moyens d'accéder au divin, autant d'intermédiaires nous permettant d'approcher la beauté de l'être.
Les adeptes répartis en mourides, organisaient à tour de rôle des séances de dikr (commémoration perpétuelle de Dieu) du samâa et du madih annabaoui (inshad et chant de poème religieux:" borda et hamzya).Les cérémonies de Hadra se tenaient de nuit et s'agrémentent de musique.