Marcher avec ses rêves à Santo Domingo

Errer dans le quartier touristique aux faux airs de La Havane de Santo Domingo, se souvenir de la casquette du guide qui évoquait irrésistiblement Ibrahim Ferrer, s'habituer à être alpagué dans toutes les langues et bien d'autres devant les boutiques de souvenir. Voir une dame d'un certain âge passer au bras de son amant dominicain et se dire qu'elle a raison. Aimer les façades décrépites et les autres colorés. Adorer les réparateurs de montres et de portables. Se désoler de voir la boutique de chapeaux de la vieille dame devant laquelle on est passé être fermée quelques minutes plus tard. Penser que l'on aurait pu avoir une conversation géniale avec elle. Se dire que la vie est parfois faite d'occasions manquées et d'élans réfrénés.