Denis Tillinac - Inauguration Fonds Labegorre - Artiste Serge Labégorre - 28 11 2014 - Seignosse
Denis Tillinac : "je suis convaincu que c'est le meilleur peintre français vivant" - http://sergelabegorre.com
Retranscription de l'intervention de Denis Tillinac lors de l'inauguration du Fonds Labégorre du 28 novembre 2014 à Seignosse en présence de l'artiste Serge Labégorre.
Monsieur Denis Tillinac, grand écrivain français, auteur de la préface de l'ouvrage "Serge Labégorre Origines"
---
Je n'ai aucune espèce de légitimité à prendre la parole, mais rassurez-vous je n'en abuserai pas.
D'autant moins de légitimité que l'oeuvre de Labégorre contredit un peu une théorie que j'ai eu longtemps avancée selon laquelle l'histoire de l'art occidental, en tout cas l'histoire de la peinture occidentale est terminée.
Et bien, cette idée que j'ai pu caresser et même développer, Labégorre, son oeuvre, la contredit.
Quand je l'ai découverte, on s'est croisés à Libourne, dans son terroir, dans cet humble morceau de son territoire imaginaire qui va du pays palois, en gros du Béarn à la Dordogne en passant par Biarritz et les Landes, alors quand j'ai découvert cette oeuvre je me suis demandé si cela faisait penser à Munch, à Bacon...
J'ai trouvé qu'il y avait quelque chose de commun avec Goya mais c'est idiot il ne faut pas penser à ça.
J'ai été fasciné par ces regards notamment de prélats, de papes, de cardinaux qui semblent à la fois me fixer et me comprendre mieux que je n'essaye de le faire, et puis pour découvrir un secret qui n'est pas trop reluisant pour moi et en même temps ils ont le regard parallèlement tourné vers l'intérieur.
Je trouve ça fascinant, engoissant.
C'est une peinture métaphysique, je voudrais.. je crois que l'on peut se permettre de la qualifier d'expressionnisme français, je pense, je suis convaincu que c'est le meilleur peintre français vivant.
Il est bien vivant, il a l'air en pleine forme.
La partie paysagère de son oeuvre, à peine moins tourmentée mais quand même, a quelque chose de charnel de familier de sensuel par le jeu de ses couleurs et par les équilibres de ses abstractions, à tous égards je trouve que c'est une peinture formidable.
Alors comme je n'ai pas les moyens d'une fonctionnaire du Ministère de la culture (en parlant de Francine Demichel), je n'ai pas pour le moment d'oeuvres de Labégorre chez moi, mais je me suis toujours procuré les catalogues, les bouquins, donc je vis un peu avec elles aussi.
Et pour moi c'est quelqu'un d'important, de très important et c'est pour cela que j'ai déféré avec plaisir et fair-play à l'invitation de Sophie Labégorre que je ne connaissais pas et puis moi les champions de haut niveau, capitaine de l'équipe de France, cela me fascine toujours aussi, donc pour toutes ces raisons je suis honoré et ravi de me trouver là ce soir parmi vous dans une ville, Seignosse, où j'ai beaucoup de souvenirs, où je venais beaucoup les dernières années et dans ma vie personnelle et à côté elle compte encore.
Donc merci de m'accueillir et bon vent pour cette Fondation.
Retranscription de l'intervention de Denis Tillinac lors de l'inauguration du Fonds Labégorre du 28 novembre 2014 à Seignosse en présence de l'artiste Serge Labégorre.
Monsieur Denis Tillinac, grand écrivain français, auteur de la préface de l'ouvrage "Serge Labégorre Origines"
---
Je n'ai aucune espèce de légitimité à prendre la parole, mais rassurez-vous je n'en abuserai pas.
D'autant moins de légitimité que l'oeuvre de Labégorre contredit un peu une théorie que j'ai eu longtemps avancée selon laquelle l'histoire de l'art occidental, en tout cas l'histoire de la peinture occidentale est terminée.
Et bien, cette idée que j'ai pu caresser et même développer, Labégorre, son oeuvre, la contredit.
Quand je l'ai découverte, on s'est croisés à Libourne, dans son terroir, dans cet humble morceau de son territoire imaginaire qui va du pays palois, en gros du Béarn à la Dordogne en passant par Biarritz et les Landes, alors quand j'ai découvert cette oeuvre je me suis demandé si cela faisait penser à Munch, à Bacon...
J'ai trouvé qu'il y avait quelque chose de commun avec Goya mais c'est idiot il ne faut pas penser à ça.
J'ai été fasciné par ces regards notamment de prélats, de papes, de cardinaux qui semblent à la fois me fixer et me comprendre mieux que je n'essaye de le faire, et puis pour découvrir un secret qui n'est pas trop reluisant pour moi et en même temps ils ont le regard parallèlement tourné vers l'intérieur.
Je trouve ça fascinant, engoissant.
C'est une peinture métaphysique, je voudrais.. je crois que l'on peut se permettre de la qualifier d'expressionnisme français, je pense, je suis convaincu que c'est le meilleur peintre français vivant.
Il est bien vivant, il a l'air en pleine forme.
La partie paysagère de son oeuvre, à peine moins tourmentée mais quand même, a quelque chose de charnel de familier de sensuel par le jeu de ses couleurs et par les équilibres de ses abstractions, à tous égards je trouve que c'est une peinture formidable.
Alors comme je n'ai pas les moyens d'une fonctionnaire du Ministère de la culture (en parlant de Francine Demichel), je n'ai pas pour le moment d'oeuvres de Labégorre chez moi, mais je me suis toujours procuré les catalogues, les bouquins, donc je vis un peu avec elles aussi.
Et pour moi c'est quelqu'un d'important, de très important et c'est pour cela que j'ai déféré avec plaisir et fair-play à l'invitation de Sophie Labégorre que je ne connaissais pas et puis moi les champions de haut niveau, capitaine de l'équipe de France, cela me fascine toujours aussi, donc pour toutes ces raisons je suis honoré et ravi de me trouver là ce soir parmi vous dans une ville, Seignosse, où j'ai beaucoup de souvenirs, où je venais beaucoup les dernières années et dans ma vie personnelle et à côté elle compte encore.
Donc merci de m'accueillir et bon vent pour cette Fondation.
Category
🦄
Creativity