LE VOL DE RUDOLF HESS.

  • il y a 10 ans
Après « la dépêche de Lequio », et sa mise en perspective historique, François Delpla apporte les éclaircissements qui résolvent les questions, jusque-là restées obscures, du vol de Rudolf Hess le 10 mai 1941.

L'acte de Rudolf Hess est-il celui d'un fou ou une décision politique de Hitler ?

Les nazis sont-ils tombés dans une opération d'intoxication britannique ?

Les Britanniques avaient-ils compris les intentions de Hitler à leur égard et le rôle qu’il souhaitait leur voir prendre dans son jeu européen et mondial ?

Les Britanniques mesuraient-il les intentions de paix de Hitler avec l’univers atlantique pour s’assurer la tranquillité à l’Ouest afin d’avoir les mains libres à l’Est ?

Les Britanniques ne craignaient-ils pas, plus que tout, une massive attaque nazie, sur Le Caire et le canal de Suez, qui aurait entravé leurs relations avec l’Inde ?

Winston Churchill, conforté dans sa position politique, au cours de l’hiver 1941, ne transige toujours pas, et utilise toutes les armes, y compris celle de la manipulation dont Hitler avait usé et abusé.

Alors que les intentions des uns ne sont pas totalement claires aux yeux des autres acteurs de l’Histoire qui se joue, le piège du ridicule se referme sur Hitler, bien qu’aujourd’hui encore la plupart des historiens ne mesurent pas le rôle de Hitler dans le vol de Rudolf Hess en Écosse.

A la veille de Barbarossa, la paix n’intervient pas sur la façade atlantique, Hitler est angoissé mais persiste dans son pari d’une victoire en trois mois contre l’Union Soviétique pour parvenir à atteindre les objectifs que sa folie lui dicte.

Bien que la guerre soit déjà cruelle en ce printemps 1941, la folie nazie et celle de Hitler vont lui faire franchir des étapes supplémentaires de violence et de barbarie.

Le maintien de l’opposition britannique va permettre de maintenir et de renforcer l’étau contre Hitler pour l’écraser.

Hitler ne va pas mourir dans son lit de vieillesse, mais à ce moment, symptôme de sa folie, il choisit la voie du ridicule, avant de précipiter la mort supplémentaire de dizaines de millions de personnes.

L’opposition britannique va empêcher la victoire d’Hitler et empêcher la dissimulation des horreurs de ce IIIe Reich qui se rêvait blond et sain pour mille ans.

Rudolf Hess va sauter en parachute, cette nuit du 10 mai 1941, sans retour possible, quelques semaines avant le pari de son maître contre l’URSS.