Serge Lama-Et puis on s'aperçoit

  • il y a 10 ans
J’avoue avoir tardé à poster des reprises de Serge lama malgré que ses chansons aient suscité mes premières émotions musicales de gosse avec celles de Ferrat
Et oui Serge Lama, c’est une voix unique et un immense charisme avec comme Jacques Brel une présence extraordinaire sur scène Mais j’ai décidé de me jeter à l’eau et de faire ces reprises avec ma propre sensibilité et mon timbre de voix qui je le sais n’a pas la même puissance J’espère que vous apprécierez malgré tout car j’ai essayé d’y mettre tout mon cœur et ma passion!
Pour commencer, je n’ai pas choisi la facilité avec la chanson qui a donné son titre au second album sorti en 1970 : « et puis on s’aperçoit »
Une chanson dont la musique est écrite par Yves Gilbert que Lama a découvert par l’intermédiaire de Régine C’est le début alors d’une longue collaboration : Yves Gilbert l’accompagnera sur scène pendant des années et écrira la musique de très nombreuses chansons Par ses talents de mélodistes, ses musiques resteront dans les mémoires depuis « les ballons rouges » jusqu’ à « une île » en passant par « le 15 Juillet à 5 heures » sans oublier bien sûr la musique de "Napoléon"
Dans « et puis on s’aperçoit », une des chansons préférées de Lama suivant ses propres mots on a un texte fort (il y décline tous les thèmes abordés dans ses chansons) servi par une musique de toute beauté au piano J'en ai relevé l’accompagnement et vous le propose ici dans une version un peu « hybride »: je commence par la version originale de 70 pour terminer dans le dernier couplet par une version plus récente, celle que l’on trouve dans « la ballade du poète » son dernier album Dans mon interprétation et c’est ma vision personnelle de la chanson, j’ai préféré en effet terminer par quelque chose de plus résigné, plus dans la douceur au contraire de la première version qui était elle plus dans la révolte
Une chanson que je dédie à Jean-Jacques qui se reconnaîtra et qui me l'a fait découvrir Qu'il en soit remercié!

On arrive tout nu,
un matin au portique,
parmi tant d'étrangers,
on est un inconnu ;
on découvre la vie,
tout comme une Amérique ;
on a soif d'être vieux
avant d'avoir vécu,
ET PUIS... ON S'APERCOIT,
que de partir, ça sert à rien,
ET PUIS... ON S'APERCOIT,
que de rester, ça sert à rien,
alors..., on reste,
alors..., on reste, n'importe où.

On se trouve un matin,
on est deux, face à face,
on se trouve un matin,
deux dans le même lit,
on découvre l'amour,
on lui cède la place,
mais il fait la valise
avant qu'on ait compris,
ET PUIS... ON S'APERCOIT
que d'être deux, ça sert à rien,
ET PUIS... ON S'APERCOIT
que d'être seul, ça sert à rien,
alors on fait, alors on fait,
n'importe quoi !

On rencontre un matin
quelqu'un qui nous ressemble
un qui est étranger
parmi ces étrangers,
on échange des mots
et quelques verres ensemble,
à ces instants, on croit
que la vie va changer,
ET PUIS... ON S'APERCOIT,
que de parler, ça sert à rien,
ET PUIS... ON S'APERCOIT
que de se taire, ça sert à rien,
alors, on dit, alors on dit,
n'importe quoi.

On se trouve, un matin
tout nu devant sa glace,
devant son ombre morte,
on est presqu'étranger,
on se retourne un peu,
mais le passé nous glace
et on s'étonne alors
d'avoir tellement changé,
ET PUIS... ON S'APERCOIT
que le passé, ça sert à rien,
ET PUIS... ON S'APERCOIT
que l'avenir, ça sert à rien,
alors, on meurt, alors, on meurt
n'importe quand !

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