Le combat d'une mère pour que sa fille morte soit déclarée vivante

  • il y a 10 ans
SAN FRANCISCO – 3 oct 2013 – En Californie, le sort d'une adolescente déclarée morte il y a dix mois fait l'objet d'un âpre combat juridique.
Sa mère exige qu'un acte officiel la déclare de nouveau vivante. Pour appuyer ses propos : cette vidéo tournée au chevet de Jahi. A sa demande, le jeune fille bougerait son pied.
Jahi, 13 ans a fait un arrêt cardiaque lors d'un contrôle de routine à l'hôpital pour de l'apnée du sommeil. C'était le 9 décembre 2013, depuis, elle ne s'est plus réveillée. Des essais ont mis en évidence l'absence d'activité cérébrale, l'état civil a établi le certificat de décès. Une décision que n'a jamais accepté la famille. Elle a obtenu que la machine qui la maintient en vie ne soit pas débranchée. « Je lui ai dit que tant que je serai en vie , tant que mon cœur bat et le sien aussi, jamais je ne laisserai qui que ce soit la débrancher. Et elle me répond. Elle est là, je ne suis pas folle. » déclare Nailah Winkfield, la mère de Jahi McMath.
Mais pour la justice : rien ne justifie la réouverture du dossier. Elle est appuyée par de nombreux scientifiques, par exemple David Magnus, professeur de médecine à l'université Stanford. « Nous le voyons tout le temps chez les patients en état végétatif ou avec de graves lésions cérébrales sans activité volontaire. Les familles interprètent mal le mouvement aléatoire et croient voir une action intentionnelle alors que ce n'est pas le cas. C'est pourquoi vous avez besoin d'un médecin, capable d'évaluer s'il y a vraiment une telle action. »
L'enjeu est également financier. Si Jahi était reconnue vivante, l’État devrait prendre en charge les coût médicaux, qui pour l'instant sont assurés par des fonds privés.

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