Le café de Villes-sur-Auzon

  • il y a 17 ans
Voilà, ma mère a retrouvé ses "quartiers d'été". Elle a quitté Marseille où elle a trop chaud pour s'installer de nouveau à Villes-sur-Auzon dans la maison vauclusienne de feu les parents de mon père. Nous sommes arrivés avec un petit déménagement -j'ai été d'une finesse incroyable en lui disant : "Je t'amène et je fais un autre aller-retour avec les bagages"- et j'ai retrouvé avec plaisir la fraîcheur de la maison de la rue principale, derrière la fontaine dont le glou-glou berçait mes nuits de minot en vacances avec le chat-huant perché sur un des platanes. J'aime bien retrouver l'étroitesse de l'arrivée dans le village, avec la route qui semble se tasser entre les platanes qui prennent leurs aises. Là, au pied du Ventoux, avant de repartir, j'ai goûté une petite cérémonie du café-canistrelli après m'être assoupi dans le petit canapé bleu inconfortable. C'est drôle quand je laisse ma mère dans cette maison, même si c'est elle qui le souhaite, elle me semble encore plus fragile.