Neutralisation d'un bloc anti-débarquement

  • il y a 10 ans
Le 10 juillet, une équipe du Groupe de plongeurs démineurs de la Manche, basé à Cherbourg, est intervenue à Hautot-sur-Mer (76) pour neutraliser un bloc anti-débarquement retrouvé sur l’estran. L’opération placée sous la responsabilité de la préfecture de Seine-Maritime, a nécessité l’évacuation de quelques maisons dans l’environnement immédiat (130 m) et d’un camping de 500 personnes, ainsi que la mise à l’abri des populations dans un rayon de 1500 mètres. Un arrêté du préfet maritime prévoyait également un périmètre de 2000 m pour permettre un pétardement en mer.



Outre les plongeurs démineurs, l’opération a donc mobilisé de nombreux services de l’Etat et des collectivités locales, sous la direction de la sous-préfète de Dieppe. Comme à chaque opération de ce type, un officier du GPD Manche était placé au poste de commandement pour assurer la coordination.



Les blocs anti-débarquement ont été conçus comme des pièges, enfouis sous le sable ou les galets, et dont seul le pieu était visible. Lorsque ce dernier était percuté, il déclenchait l’explosion des engins explosifs contenus dans le bloc.



Une fois que le périmètre de sécurité est bien établi, les plongeurs démineurs ont d’abord dû dégager le bloc des galets. La première étape de la neutralisation consiste ensuite à placer de petites quantité d’explosifs autour du bloc pour le disloquer sans faire exploser les engins qu’il est susceptible de contenir. Ces derniers sont détruits dans un second temps, souvent en mer.



Dans le cas du 10 juillet, le bloc était vide. Une fois n’est pas coutume, car la plupart du temps ces blocs contiennent l’équivalent de plusieurs dizaines de kilogrammes de TNT.



Cette opération est venue ponctuer une semaine bien remplie pour les marins du GPD Manche, sur la route, sur le littoral, sur et sous l’eau, au cours de laquelle ils ont expertisé et/ou neutralisé une dizaine d’engins dans presque autant de localités, de la Seine-Maritime au Pas-de-Calais. Le 11 juillet, ils participaient à Sainte Adresse, toujours en Seine-Maritime, à une réunion de préparation de la prochaine opération importante : un bloc anti-débarquement découvert au mois de juin.