Emmenez-moi (Charles Aznavour Cover)

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The lyrics of this song, released in 1967 for the French version, are written by Charles Aznavour, and the music by Georges Garvarentz. An English version "Take Me Along" has been produced in 1978.

Chanson publiée en 1967 sur l'album "Entre deux rêves", dont les paroles sont de Charles Aznavour et la musique de Georges Garvarentz.

EMMENEZ-MOI (Lyrics)

Vers les docks où le poids et l’ennui me courbent le dos,
Ils arrivent le ventre alourdi de fruits, les bateaux,
Ils viennent du bout du monde apportant avec eux
Des idées vagabondes au reflet de ciel bleu, de mirages,
Traînant un parfum poivré de pays inconnus
Et d’éternels étés où l’on vit presque nus, sur les plages !
Moi qui n’ai connu toute ma vie que le ciel du nord,
J’aimerais débarbouiller ce gris en virant de bord.

Emmenez-moi au bout de la terre,
Emmenez-moi au pays des merveilles,
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil !

Dans les bars, à la tombée du jour, avec les marins,
Quand on parle de filles et d’amour, un verre à la main,
Je perds la notion des choses, et soudain ma pensée m’enlève
Et me dépose un merveilleux été, sur la grève
Où je vois tant dans mes bras l’amour qui comme un fou court
Au-devant de moi et je me pends au cou, de mon rêve !
Quand les bars ferment, que les marins rejoignent leurs bords,
Moi je rêve encore, jusqu’au matin, debout sur le port.

Emmenez-moi au bout de la terre,
Emmenez-moi au pays des merveilles,
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil !

Un beau jour, sur un rafiot craquant de la coque au pont,
Pour partir, je travaillerai dans la soute à charbon,
Prenant la route qui mène à mes rêves d’enfant,
Sur des îles lointaines où rien n’est important, que de vivre,
Où les filles alanguies vous ravissent le cœur
En tressant, m’a-t-on dit, de ces colliers de fleurs, qui enivrent !
Je fuirai, laissant là mon passé, sans aucun remords,
Sans bagages, et le cœur libéré, en chantant très fort.

Emmenez-moi au bout de la terre,
Emmenez-moi au pays des merveilles,
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil !