Regain de tension à Bangui après l'attaque d'une église

  • il y a 10 ans
BANGUI (République centrafricaine) - 30 mai 2014 - Au milieu des routes de Bangui, la capitale centrafricaine, des blocs de béton, des pneus en feu et des morceaux de bois. Des jeunes gens en colère contre les musulmans Séléka ont érigé des barricades.
La cause de ce regain de tension est l'attaque mercredi soir de l'église Notre-Dame de Fatima. Des témoins évoquent des assaillants musulmans Séléka, arrivés en 4x4 et lançant des grenades contre l'église. Une quinzaine de personnes ont été tuées, dont un prêtre.
Cette tuerie a mis le feu aux poudres. Des tirs sporadiques ont été entendus jeudi en milieu de journée et vendredi matin. Des soldats de la force africaine Misca déployés dans le centre ont effectué des tirs de sommation pour disperser des jeunes manifestants.
Le Premier ministre a caractérisé cette attaque de "complot". Pour les observateurs, c'est aussi le signe que la rébellion Séléka se réorganise.
Sur les 2 000 soldats français déployés en Centrafrique, quelque 700 sont mobilisés à Bangui où on les voit patrouiller dans les rues à bord de blindés légers. La mission de l'ONU, la Misca, compte un peu plus de 5000 soldats africains déployés dans le pays.

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