Antoine Agoudjian, photographe Arménien

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Antoine Agoudjian, né en 1961 à Saint-Maur, découvre la photographie à 25 ans alors qu'il travaille dans un labo photo, aux Etats-Unis. Deux ans plus tard, au lendemain du séisme survenu en décembre 1988 en Arménie, celui-ci se consacre entièrement à l'aide humanitaire en Arménie, jusqu'au 1989.
D'abord logicien et interprète, il s'investit ensuite dans la création d'un centre de vacances pour les enfants mutilés et les orphelins au bord du lac Sevan. Les photographies qu'il prend alors, durant toute cette année passée en Arménie, constituent un véritable témoignage vivant qui aboutira à la parution de son premier livre, "Le feu sous la glace", aux Editions Parenthèses (1990).

De retour en France, Agoudjian poursuit son travail au service des plus défavorisés.
II réalise bénévolement un reportage noir et blanc sur l'oeuvre de Coluche et rencontre Robert Doisneau qui l'aidera à mettre en forme son deuxième livre, "Portrait des Restos du coeur", publié en 1992 par Calmann Lévy. Il entre ensuite à l'Agence Rapho et commence une vie partagée entre deux activités puisqu'il intègre au laboratoire Pictorial Service une unité de tireurs de prestige, tout en continuant à vivre sa passion du reportage.


Antoine Agoudjian réalise, en 1993, un reportage sur la situation sociale pendant le blocus imposé par l'Azerbaïdjan à l'Arménie puis en 1995, un reportage couleur sur l'urgence médicale - dont quelque images paraissent dans la Collection " Découverte ", chez Gallimard.
Un an plus tard, après avoir terminé un importent travail photographique sur Istanbul, il part au Nagorny-Karabagh d'où il rapporte des images saisissantes. En 1997, de retour à Paris, il entreprend un reportage couleur sur les friches urbaines, lieux détournés pour la création par des associations d'artistes. II accomplit par la suite (en novembre 1998) un nouveau reportage dans le sud de la Géorgie au Djavakhk et au Karabagh.