Terrorismo poetico?

Film d'animation à 24 i/s réalisé uniquement avec des photos numériques (technique de
pixilation).
Durée : 4 '
Photographies et montage : Marc Mounier-Kuhn
Musique : Los Peyotes (Groupe garage de Buenos Aires)
La notion de réappropriation de l'espace public joue un rôle fondamental dans
l'établissement entre l'individu et la ville d'un rapport d'appartenance, de possession, de
personnalisation d'un univers de plus en plus a-personnel, livré aux images commerciales mais
dénué de tout aspect humanisant.
Les messages fleurissant sur les murs introduisent la poésie, perturbent l'ordre public, posent des
questions, réfutent l'inhumanité de la ville, interpellent les passants, mais le paradoxe réside dans
le fait que nombre de ces passants ne VOIENT pas ces pochoirs :
ressentant comme une intrusion perturbatrice et/ou comme un moyen d'expression (trop) alternatif,
voir une pollution visuelle ces “haïkus“ muralistes, la plupart des citadins évoluent au milieu de
cette profusion d'icônes modernes en les ignorant superbement, offrant du même coup aux
pochoirs une dimension inattendue, celle à la fois de témoin et de stimulant de l'inconscient
collectif : ils fonctionnent comme des images subliminales parasites, se situant à la limite entre le
toléré et l'invisible.
Le choix du type de montage du film ¿terrorismo poetico? procède de la volonté de reproduire ces dimensions subliminales et
inconscientes, de retrouver dans une forme vidéographique le caractère clandestin, perturbateur et
anarchique de cette expression de poésie urbaine.