Herouxville accommodement raisonnable

  • il y a 17 ans
Depuis quelques semaines, il ne se passe pas une journée sans qu’on entende parler d’accommodements jugés raisonnables par certains, mais déraisonnables par d’autres: givrage de vitres dans un YWCA pour cacher de la vue des passants des femmes qui s’y entraînent, directives pour que des femmes policières se fassent remplacer par des hommes policiers lors de certaines interventions auprès d’une communauté qui refuse de parler à une femme, interdiction aux hommes d’utiliser une piscine durant les examens de natation de jeunes musulmanes, refus par certaines communautés d’être traitées par des femmes en Centre hospitalier…

Dans notre vocabulaire québécois, un accommodement est synonyme d’arrangement, de concession, de compromis. Ce qui ne peut manquer de se produire quand on vit en société et qu’on a des voisins. En droit québécois et canadien, l’obligation d’accommodement raisonnable est considérée comme une conséquence naturelle du droit à l’égalité sans discriminaiton.

Or, tout n’entre pas dans le moule des lois et des chartes. Quelles que soient les règles, il y a toujours des zones grises, des exceptions qu’il faut traiter à la pièce selon des valeurs prioritaires et incontournables. L’égalité entre les hommes et les femmes, quant à moi, prime sur toutes les autres et ne peut être déclassée par des croyances ou des coutumes.

Au cours des prochains mois, la Commission des droits de la personne et la Commisison des droits de la jeunesse, des institutions et des groupes mettront sur pied des commissions d’étude, des colloques et recherches sur des sujets touchant les valeurs, les religions, les droits, le multiculturalisme, et autres. Mais vous, comment voyez-vous les choses? D’après vous, est-ce que l’égalité des femmes est menacée? Quelles sont les valeurs de base à défendre dans notre société? Doit-on laïciser totalement les institutions et les lieux publics? Que pouvons-nous faire comme individu, comme groupe?