• il y a 11 ans
Jeudi théologie du 6 février 2014

INTERVENANT

P. Thierry Avalle
Docteur en philosophie – Licence canonique de théologie.

La notion de l’enfer fait grincer des dents. Et les réticences qu’elle suscite ne sont pas totalement infondées : nous savons, notamment par saint Paul, que Dieu « veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la Vérité » (1Tim 2, 4).

Si Dieu aime tous les hommes et désire le salut de chacun d’entre nous, comment l’enfer peut-il exister ? À côté de cette interrogation courante, il est une question similaire : peut-on vraiment affirmer que la peine de l’enfer est éternelle ? Qu’en disent la Bible et la tradition des Pères de l’Église ?

Plus loin encore : peut-on aller en enfer lorsque l’on n’a pas conscience d’avoir fait le mal, c’est-à-dire, en quelque sorte, « par erreur », ainsi que l’affirment les futurs damnés de la parabole du jugement des nations : « Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ? » (Matthieu 25, 44).

Cette question nous invite à nous interroger sur le sens que nous donnons à notre conversion et, pour tout homme, qu’il ait rencontré le Christ ou n’en ait jamais entendu parler, sur la manière dont il use de sa liberté.

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