Vidéo Underground
Musique faite à la maison. Poême qui raconte le "Tube" londonnien, le métro dans les années 70.
J'ai filmé un travail que j'ai fait intitulé "Hommage à la terre".
Pyrogravure solaire (loupe et soleil) sur écorce de bouleau.
Underground.
Sous une pluie fine, descendez les marches glissantes,entrez dans la bouche où plane une haleine goudronneuse et chaude, suivez la fille blonde qui marche devant vous.
Peu importe la direction, vous portez déjà le poids de la ville, vous êtes sous la peau fine et chaude de la terre, loin des fleurs, dans son corps de pierre.
La file blonde glisse sur la pente, hésite et vous hésitez.
A côté d'elle vous attendez. L'air pétrifié se met soudain en mouvement.
D'abord c'est une légére brise qui sort de la sarbacane géante. Puis ce vent artificiel vous caresse fébrilement. Les veines de fer sculptées s'émeuvent et laissent échapper un sourd frisson métallique.
Deux lumières s'allument dans le trou béant, une masse bondit en riant aux éclats entrainant derrière elle ses frères de sang. Les rires s'éteignent mais une toux exagérée puis un ronronnement d'amants se succédent dans la grande pièce illuminée. Des yeux s'ouvrent dans chaque masse et commencent à dégueuler un vin humain. Vieille dame chapeau noir, fille yeux gris cheveux roux, monsieur droit journal,jeune monsieur préocupations accablantes, garçon regard amusé plein d'idées et toutes ces choses vivantes qui vous tombent dessus sans vous regarder. La fille blonde saute indifférente dans ce clin d'oeil obstiné. Vous sautez et la paupière se referme en claquant. La fille est assise devant vous et vous volez dans la nuit. L'obscurité du dehors vous presse les tympans. Des momies vivantes vous entourent.
Où sont leurs sarcophages ? Ton ventre est étoufant Terre ! Ma mère.
Le soleil vous éclaire et vous en buvez un peu pour vous réchauffer.
J'ai filmé un travail que j'ai fait intitulé "Hommage à la terre".
Pyrogravure solaire (loupe et soleil) sur écorce de bouleau.
Underground.
Sous une pluie fine, descendez les marches glissantes,entrez dans la bouche où plane une haleine goudronneuse et chaude, suivez la fille blonde qui marche devant vous.
Peu importe la direction, vous portez déjà le poids de la ville, vous êtes sous la peau fine et chaude de la terre, loin des fleurs, dans son corps de pierre.
La file blonde glisse sur la pente, hésite et vous hésitez.
A côté d'elle vous attendez. L'air pétrifié se met soudain en mouvement.
D'abord c'est une légére brise qui sort de la sarbacane géante. Puis ce vent artificiel vous caresse fébrilement. Les veines de fer sculptées s'émeuvent et laissent échapper un sourd frisson métallique.
Deux lumières s'allument dans le trou béant, une masse bondit en riant aux éclats entrainant derrière elle ses frères de sang. Les rires s'éteignent mais une toux exagérée puis un ronronnement d'amants se succédent dans la grande pièce illuminée. Des yeux s'ouvrent dans chaque masse et commencent à dégueuler un vin humain. Vieille dame chapeau noir, fille yeux gris cheveux roux, monsieur droit journal,jeune monsieur préocupations accablantes, garçon regard amusé plein d'idées et toutes ces choses vivantes qui vous tombent dessus sans vous regarder. La fille blonde saute indifférente dans ce clin d'oeil obstiné. Vous sautez et la paupière se referme en claquant. La fille est assise devant vous et vous volez dans la nuit. L'obscurité du dehors vous presse les tympans. Des momies vivantes vous entourent.
Où sont leurs sarcophages ? Ton ventre est étoufant Terre ! Ma mère.
Le soleil vous éclaire et vous en buvez un peu pour vous réchauffer.