Joyeuses fêtes

  • il y a 11 ans
Les 21 et 25 décembre sont deux jours d’importance dans notre calendrier, en rapport avec la lumière : deux types de lumières divines, bien différentes l’une de l’autre, sources de deux types de vie divines, bien différentes l’une de l’autre.

Impossible de ne pas le remarquer : depuis plusieurs mois, le soleil monte de moins en moins haut dans le ciel, les jours ne cessent de se raccourcir, le monde est de plus en plus plongé dans le froid et la nuit. La nature évolue au ralenti, s’endort toujours davantage. La phusis, l’éclosion, travaille dans l’ombre, sur le mode de l’absence, du retrait, dans le calme des profondeurs cachées.

Le 21 décembre, c’est le jour du solstice d’hiver : le moment à partir duquel le soleil reprend de la hauteur, où les jours se rallongent ; premier signe du retour des beaux jours, de la douceur et de la frénésie pulsionnelle qui les accompagnent.

On s’en réjouit déjà rien que d’y penser : le mouvement de la vie va reprendre, la nature se réveiller, la sève monter, les mystérieux phénomènes de la vie réapparaître à la surface. Les petites pousses, les petites fleurs, les nombreuses couleurs, les désirs, etc. Et la phusis de se manifester de nouveau en sa divine surabondance.

Dès le 21 décembre, c’est dans la joie qu’on va célébrer jour après jour l’amorce de cette mise en branle, d’abord quasi imperceptible, vers le printemps et tout ce qui va avec...

Le 25 décembre, c’est le jour de Noël. Jour où on se rappelle vaguement la naissance d’un autre type de lumière : non pas celle, en va-et-vient, du divin soleil, source de l’éclosion de la délicieuse vie tragique ici-bas, avec ses problèmes, ses souffrance, mais aussi ses joie et ses plaisirs ; mais celle, éternelle, toujours la même, de Jésus de Nazareth, devenu Jésus-Christ, fils de Dieu, qui serait revenu d’entre les morts pour justifier toutes les souffrances de cette vie ici-bas et garantir l’existence d’une autre vie, post mortem, par-delà celle-ci : une vie toute de lumière, de toute clarté, toute pure, toute d’amour, de paix, de bonheur…